Débats et Opinions: LA FORCE DU PEUPLE, Par Sylvain de Bogou

Comme un féroce magma
Sur son chemin emportant tout
Écrasant les roches se pensant indestructibles
De ses entrailles vomissant la colère pour punir
Les indésirables de la nature qui le défiaient
Le peuple aux mains nues et seul de courage
Armé, avance à pas lents vers les dernières
Bases de la dictature qui ne pouvait pas au temps résister
Il, le peuple, décide à découdre avec les imposteurs
Venus des savanes affamées et arides pour fortune chercher
Dans l’Éburnie voisine florissante, enviée et jalousée
Une fois pour de bon pour son propre Bonheur
Il, le peuple Éburnéen, sans machettes, sans fusils
Comme le magma venu des fonds de mon Guezérébré (1) natal
En bloc, sans tambours, sans Kalashnikovs et sans gourdins
Avance et le chef des imposteurs posté au devant de l’Éburnie
Par les forces négatives extérieures et intérieures, chute
Puis la fuite, comme à son habitude prend, laissant derrière lui
Ses complices jadis zélés, chercher le pardon du peuple
Et, dans le chagrin le plus élevé, il meurt sans gloire et sans compagnon.

Une contribution de Sylvain De Bogou

Guezérébré: c’est le nom sacré de mon village qui est communément appelé Oureyo (Soubré en Côte d’Ivoire).