Débats et Opinions: "Attention Ouattara! Les Etats Unis d'Afrique ont pour modèle politique l'Union européenne et non les USA", Par Isaac Pierre Bangoret

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions. "Attention Ouattara! Les Etats Unis d'Afrique ont pour modèle politique l'Union européenne et non les USA", Par Isaac Pierre Bangoret.

Alassane Ouattara et le Roi du MAroc Mohamed VI, au cours d'une visite à Abidjan.

L’objectif final de Dramane Ouattara et de son clan est de détruire d’abord les fondements de la Côte d’Ivoire, ses armoiries, de s’accaparer les richesses de ce pays prospère, afin de mieux étendre leur hégémonie sur le reste de l’Afrique. Ne nous laissons donc pas endormir par le louvoiement de M. Koné Bruno ou de leurs alliés qui qualifient de « pourri » l’article 35 de la Loi fondamentale de notre pays, offensant ainsi le peuple ivoirien dans sa majorité. « M. Ouattara », prétend Bruno Koné « reste ouvert au dialogue », assurant que « s’il y a des sujets qui présentent un intérêt et posés avec le ton qu’il faut », le président « est disposé à parler avec toutes les personnes concernées, et qu’il ne s’agirait « pas de venir imposer des choses » au chef de l’état. C’est la Constitution ivoirienne qui s’impose à Ouattara et à son clan et non les hommes politiques de la CNC. Dramane Ouattara n’est pas l’État ivoirien. Un président choisi, de manière démocratique, dans les urnes est un serviteur du peuple et non un souverain (un chef de guerre), qui règne sur un peuple « conquis » au moyen des armes. « L’Ivoirien d’origine » Laurent Gbagbo fut lui-même obligé de se servir d’un article de notre Loi fondamentale pour permettre à Dramane Ouattara d’être candidat à la présidentielle de 2010. Dramane n’est pas au-dessus de nos lois. Il est temps d’attirer l’attention des Ivoiriens et des Africains sur son projet politique insensé qui risque de faire connaître à notre pays et à l’Afrique la douloureuse expérience des deux guerres mondiales. Les États-Unis d’Amérique ne peuvent, en fait, constituer pour les Africains un modèle politique mais plutôt l’Union européenne, pour la simple raison que l’expérience politique des USA est unique. Ce pays est, en réalité, la première nation décolonisée du monde sur une terre où tous les citoyens, exceptés les Amérindiens, étaient des étrangers. Sujets des monarques européens, les ascendants des citoyens américains furent envoyés pour explorer de nouvelles terres ou pour y travailler comme des esclaves. Ces derniers formaient treize colonies qui livrèrent en 1775 la guerre à la Grande Bretagne. Ils obtinrent leur indépendance et se fédérèrent, d’un commun accord, pour former les États-Unis d’Amérique, reconnue par la Grande Bretagne en 1783. Avant l’arrivée des colons européens, le continent africain n’était ni vierge ni peuplé uniquement de tribus nomades. Il existait des empires, des royaumes, des tribus attachés à leurs terres jusqu’à la décolonisation des territoires dominés par la France, par les Européens, et à leur balkanisation reconnue par l’ONU. Un fait nous permet de relever l’identité de ces populations africaines qui ont choisi, de manière erronée, d’imiter le modèle politique américain à travers un slogan qui reste pour le moment lettres mortes : « Les États-Unis d’Afrique ». Ce fait nous est révélé par le témoignage du célèbre journaliste ivoirien Ben Soumahoro qui échappa à un attentat organisé et préparé par les rebelles de Ouattara. Le commando était formé, affirme cet éminent intellectuel, de jeunes maliens qui, après leur forfait, auraient disparu dans la nature. Pourquoi retrouvons-nous des milices maliennes au coeur de la crise politico-militaire ivoirienne alors que Dramane Ouattara, « ivoirien d’adoption », est un dioula originaire du Burkina Faso ? Les raisons de leur présence nous sont dévoilées par l’ADN politique du Mali : sa devise et son hymne national. Un État est en effet comparable à une organisation qui a un manager, des dirigeants, qui se fixent des objectifs stratégiques communs, une finalité, qui assurera la pérennité de la nation, qui n’atteindra ses objectifs qu’en mobilisant ses ressources humaines, matérielles, immatérielles dans un cadre juridique approprié. La devise nationale et l’hymne national d’une nation sont aussi comparables au cri de guerre de ses populations, puisqu’ils demeurent leur source d’inspiration, leur motivation. Ces jeunes maliens, partisans de Dramane Ouattara, envoyés pour justicier un journaliste issu de leur propre peuple, opposé au « projet politique » de leur leader ont choisi de poser un acte odieux qui s’inscrit dans un projet politique mis en exergue par les armoiries du Mali, principalement par sa devise et son hymne nationale. Un peuple, un but, une foi, est une devise qui devient assez explicite, quand nous parcourons, de manière sommaire, l’hymne national de ce pays intitulé naturellement : « Mali » : « A ton appel Mali, pour ta prospérité fidèle à ton destin nous serons tous unis un peuple, une Afrique unie […] Pour l’Afrique et pour toi Mali, Notre drapeau sera liberté ». Le destin du peuple malien consisterait à mourir pour la
formation d’une Fédération africaine dont le Mali serait le socle. Cette conclusion partielle serait hâtive, erronée, si nous ne faisons pas une étude comparative sommaire des devises nationales et des hymnes nationaux des autres pays africains francophones. Le Sénégal, qui a la même devise que le Mali: « Un peuple, un but, une foi », pour avoir partagé avec le Mali, durant deux mois, le même projet politique, au sein de la Fédération africaine, est pourtant étrangement attaché à ses frontières administratives. Dans son hymne intitulé : « Le Lion rouge », les Sénégalais font cette promesse au prix de leur vie : « Mais si l’ennemi incendie nos frontières, Nous soyons tous dressés et les armes au poing : Un peuple dans sa foi défiant tous les malheurs ; Les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes. La mort, oui ! Nous disons la mort mais pas la honte ». La devise de la Guinée est : « Travail, Justice, Liberté » et les Guinéens s’engagent dans leur hymne intitulé : « Liberté », à oeuvrer à la construction d’une « Afrique unie » mais, avant tout, au bonheur de la Guinée : « De la Guinée fière et jeune, Illustre épopée, De nos frères, Morts au champ d’honneur, En libérant l’Afrique ! Le peuple de Guinée Prêchant l’unité, Appelle l’Afrique ». La devise du Bénin est : « Fraternité, Justice, Travail » et les béninois promettent de défendre dans leur hymne intitulé : « L’Aube Nouvelle », la terre de leurs aïeux : «Quand partout souffle un vent de colère et de haine, Béninois, sois fier, et d’une âme sereine, Confiant dans l’avenir, regarde ton drapeau ! Dans le vert tu liras l’espoir du renouveau, De tes aïeux le rouge évoque le courage ; Des plus riches trésors le jaune est le présage ». Il est en de même du Togo qui a pour devise : « Travail, Liberté, Patrie », les togolais attachés à la terre de leurs aïeux promettent de la défendre au prix de leur vie dans un hymne national assez explicite intitulé: « Terre de nos aïeux ». Ils font en choeur cette promesse : « Que viennent des tyrans, Ton coeur soupire vers la liberté, Togo debout luttons sans défaillance, Vainquons ou mourrons, mais dans la dignité, Grand Dieu, toi seul nous a exaltés, Du Togo pour la prospérité, Togolais viens bâtissons la cité ». Très émouvantes sont les paroles écrites par ce héros africain Thomas Sankara dans le « Ditanyè » ou hymne de la victoire (paroles dévoyées par une politique avilissante de Blaise Compaoré) : «Révolution populaire nôtre, sève nourricière, Maternité immortelle de progrès à visage d’homme, Foyer éternel de démocratie consensuelle, Où enfin l’identité nationale a droit de cité, Où pour toujours l’injustice perd ses quartiers, Et où des mains des bâtisseurs d’un monde radieux, Mûrissent partout les moissons des voeux patriotiques, Brillent les soleils infinis de joie ». La devise nationale du Burkina Faso est justement : « Unité, Progrès, Justice ». Les Ivoiriens ne sont pas en reste, ils sont, comme les Sénégalais, les Béninois, les Togolais, les Guinéens et les Burkinabé attachés à leurs frontières défendues par tous les présidents légitimes de notre pays ; d’Houphouët Boigny à Laurent Gbagbo. Nous avons pour devise : « Union, Discipline, Travail » et pour hymne national : « l’Abidjanaise ». Nous défendons, à l’instar des autres pays africains, une identité nationale et nous nous engageons à défendre, au prix de notre vie, notre pays, quand nous chantons en choeur: « Salut ô terre d’espérance, Pays de l’hospitalité, Tes légions remplies de vaillance ont relevé ta dignité […] Dans l’amitié des peuples frères, Dieu guide-nous vers l’idéal soumis à la devise chère […] A tous nos bataillons d’élite, dans la tombe aujourd’hui couchés, O peuple tout entier redite : AMOUR HONNEUR FIDÉLITÉ […] Et nous irons de par le monde, semer ton nom et tes bienfaits, En clamant sur toutes les ondes que sur ton sol règne LA PAIX ». Le Mali est, contrairement à toutes ces ex-colonies françaises, l’unique pays qui a choisi de bâtir sa prospérité sur l’Afrique et étend ses frontières, son hégémonie, là où résident ses populations d’où sa devise : « Un peuple, un but, une foi ». Tous les mandingues disséminés en Afrique se doivent d’avoir, avant tout, une âme malienne. On retrouve, en effet, les mandingues, principalement, originaires du Mali (de l’empire du Mali) dans les pays suivants : au Sénégal, où Dramane eut pour allié Wade, en Gambie où Ouattara a pour soutien Fatou Bensouda, dans le Haut-Niger, le Niger, pays d’origine de la représentante de l’ONU en Côte d’Ivoire, il s’agit d’Aïchatou Mindaoudou, partenaire fidèle de Ouattara dans sa guerre contre les « Ivoiriens d’origine », au Burkina Faso, qui constitua la base-arrière de son armée rebelle dans sa conquête du territoire ivoirien, en Guinée Bissau, au Libéria, en Sierra Leone, en Guinée Conakry. Quand l’avion de Dadis Camara est détourné, sur ordre de Dramane Ouattara, venu en aide à Alpha Condé, c’est un mandingue (Ouattara, un dioula du Burkina Faso) qui vient en aide à un mandingue de la Guinée (Alpha Condé, un malinké originaire de Kankan) opposé à Dadis Camara, un forestier originaire de Nzérékoré parce que l’empire
mandingue est en marche ; les mandingues ont choisi de s’entraider afin de conquérir partout le pouvoir d’État. Ce panafricanisme à la sauce mandingue emprunte la voie d’Hitler qui voulait regrouper toutes les populations germanophones sous une seule bannière. Les conséquences, nous le savons, furent dramatiques. Que deviendraient la Turquie et l’Irak si les Kurdes se décidaient à fonder un empire? L’Union européenne qui regroupe des nations souveraines de l’Europe est la solution politico-économique qui a sauvé les européens de ce contexte politique conflictuel où Hitler cherchait à rassembler toutes les populations germanophones sous une seule bannière, en violant volontairement la souveraineté de chaque nation européenne. Dramane Ouattara et son clan qui veulent étendre l’hégémonie des mandingues sur toute l’Afrique assume le rôle d’un Hitler africain et fait des mandingues des nazis convaincus de la supériorité de leur culture sur les autres. Pour éviter de nous retrouver dans ce contexte politique conflictuel en Côte d’Ivoire et en Afrique, il est temps d’observer nos normes juridiques, de respecter nos frontières administratives, avant d’aborder la question relative à une Fédération ou à une Union comparable à l’Union Européenne. Dramane Ouattara est un dioula du Burkina Faso inéligible en Côte d’Ivoire, conformément à l’article 35 de notre Loi fondamentale. Toutes les spéculations politiques encouragées par des « Ivoiriens » descendants des populations mandingues du Mali pour faire de ce fils du mandingue leur candidat en Côte d’Ivoire doivent prendre fin. Les États-Unis d’Amérique est une nation bâtie par des sujets européens. Les « États-Unis d’Afrique » qui a pour moteur politico-militaire le Mali, pour ressources humaines les Mandingues, et pour poumon économique la Côte d’Ivoire, est un projet politique dangereux voué à la ruine parce que les populations originaires du Mali chargées de déstabiliser les pays africains où elles résident pour installer un des leurs à la tête de chacun de ces États assument le rôle de tyrans contre lesquels tous les hymnes nationaux des États africains « indépendants » invitent leurs populations à combattre au prix de leur vie, dans le but de préserver leur liberté chèrement acquise. Faire barrière à l’usurpateur Dramane Ouattara inéligible en Côte d’Ivoire, c’est sauver l’Afrique d’une grande guerre fratricide certaine qui aura des conséquences désastreuses sur tout le continent. L’ONU, la France, la Haye en sont conscientes mais souhaitent à travers une telle guerre le dépeuplement de l’Afrique dans un monde « surpeuplé ». Que les hommes politiques ivoiriens corrompus aveuglés par leur égo prennent conscience de ce danger, afin de sauver la Côte d’Ivoire d’un despote qui croit être arrivé à ses fins ; son réveil sera douloureux ! Nous devons tous oeuvrer à la libération du président Gbagbo, de Blé Goudé et de tous les prisonniers politiques, sous Dramane Ouattara, pour une Côte d’Ivoire réconciliée, en paix. Nous demandons à nos frères originaires du Mali et à leurs milices au service de leur souverain Dramane Ouattara de se ressaisir ! Que les Maliens commencent déjà à donner l’exemple de la construction d’une Fédération avec leurs frères de l’AZAWAD puisque les États-Unis d’Afrique ne reste qu’un slogan, un argument fallacieux pour piller les ressources de la Côte d’Ivoire.

Une contribution par Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)