FPI - Affaire Nouveau Courant: Déclaration de la représentation Fpi-france relative à la création d'un nouveau courant
Par IVOIREBUSINESS - Déclaration de la représentation Fpi-France relative à la création d'un nouveau courant.
Déclaration d'Hortense Assalé, représentante du FPI en France relative à la création d'un nouveau courant
La Représentation du Fpi en France apprend à travers les réseaux sociaux et dans les journaux en ligne qu’une cérémonie de lancement d’un courant au sein du parti est organisée le samedi 19 avril 2014 à Paris (France)...
Afin de bien appréhender le sens d’une telle démarche à Paris, la camarade Hortense Adé Assalé, Représentante du Fpi en France a souhaité rencontrer en vain M. Claudel Guigui, initiateur de cet évènement pour informations. Après entretien avec le camarade Affi N’Guessan, Président du Fpi, il s’avère que les porteurs supposés de ce courant n’ont pas daigné en informer officiellement le parti jusqu’à ce jour comme le suggère nos textes fondamentaux.
Rappelons que le Fpi organise la création des courants politiques au Titre 3 de son Règlement intérieur à travers les articles 57 et 58 libellés comme suit :
Article 57 : « les courants s’expriment et s’organisent librement à l’intérieur du parti dans le respect des textes fondamentaux. »
Article 58 : « l’expression des courants se manifestent aussi bien dans les structures de base que dans les structures de direction. Tout courant peut soumettre un rapport d’orientation de la politique du parti au congrès pour débat. Ce rapport est transmis au Secrétariat général deux (2) mois avant la tenue du Congrès. Le Secrétariat général est tenu de faire parvenir ce rapport dans les fédérations en même temps que les autres documents du Congrès. »
Un courant n’est donc pas un mouvement d’opposition dans le parti mais au contraire une contribution par la pensée politique à la construction et au rayonnement du parti. En effet, lorsqu’un militant adhère au Fpi, il partage l’essentiel de ses idées. Toutefois des divergences peuvent intervenir dans la mise en œuvre de ces idées et l’orientation du parti, et ces divergences peuvent s’exprimer dans des courants dans le but de contribuer à la bonne réalisation des objectifs du parti.
Aussi sommes-nous étonnés de constater que les initiateurs de ce courant n’usent pas de la voie officielle et de la courtoisie qu’il convient d’entretenir entre camarades en n’informant pas officiellement les instances dirigeantes du Parti, notamment le Président du parti et sa Représentation en France avant d’y organiser une cérémonie de lancement.
Un courant ne saurait non plus être un chapelet de critiques faites à l’endroit de la direction du parti comme nous le lisons ici et là. Un courant politique se construit au contraire à partir des défis auxquels le parti et le pays sont confrontés à un moment donné en proposant des réponses innovantes.
Les défis auxquels le Fpi et la Côte d’Ivoire sont confrontés aujourd’hui sont l’insécurité générale, le recul de la démocratie et de l’état de droit, l’exil de milliers d’Ivoiriens, l’emprisonnement du Président Laurent Gbagbo et de centaines de nos compatriotes et leurs conséquences que sont le blocage du processus de réconciliation nationale et la pauvreté généralisée.
Ne pas proposer d’alternative crédible à ces défis et se contenter d’un chapelet de critiques, aussi pertinentes soit-elles relève de l’irresponsabilité politique et de la manifestation d’un mépris inadmissible vis-à-vis de l’action politique et du sacrifice du Président Laurent Gbagbo.
En conséquence, la Représentation du Fpi en France informe les sympathisants, les militantes et militants du Fpi que leur parti, le Front populaire Ivoirien n’est pas concerné par cette démarche. Elle les invite donc à ne pas prendre part à une telle démarche et à s’abstenir de participer à cette cérémonie prévue le samedi 19 avril 2014.
La Représentation du Fpi en France appelle les sympathisants, les militantes et les militants à s’unir pour relever ensemble les défis de l’insécurité, du recul de la démocratie et de l’Etat de droit et d’œuvrer au retour apaisé des exilés en Côte d’Ivoire, à la libération du Président Laurent Gbagbo et des démocrates ivoiriens.
Fait à Paris le mardi 15 avril 2014.
Hortense Adé Assalé, Représentante du Fpi en France