Justin Koua : «La rue nous appelle»

Par Le Nouveau Courrier - Justin Koua «La rue nous appelle».

Interpellés vendredi 21 mars 2014 vers 11 heures par la police alors qu’ils s’étaient rendus au Palais de justice du Plateau pour soutenir Charles Blé Goudé lors d’une audience destinée à préparer son transfèrement
à la CPI, Justin Koua (secrétaire national de la Jfpi) et Martial Yavo (un des responsables du Cojep) ont finalement été libérés samedi aux alentours de 19
heures, après un jour passé à la préfecture de police. Rien ne leur a été reproché. Ils ont été interpellés pour certainement intimider la foule quis’était massivement mobilisée au
Palais de justice pour témoigner son soutien et son attachement au leader des jeunes patriotes. Le premier responsable de la Jfpi assure, après sa libération, que si l’objectif du régime
en envoyant le président Laurent Gbagbo et aujourd’hui Charles Blé Goudé à La Haye c’est de démotiver les patriotes dans la lutte pour la restauration de la démocratie et la reconquête
des libertés, «c’est peine perdue ». Il estime que le transfèrement de l’ex-ministre de la Jeunesse à la CPI va davantage plomber le processus de réconciliation alors que le Fpi ne cesse d’appeller à la paix. «Il s’agit là d’une option claire pour la déchirure du tissu social», soutient Justin Koua.
C’est pourquoi il a lancé un appel à la mobilisation des Ivoiriens pour sauver le pays. «La rue nous appelle. Et, face à l’histoire, nous ne devons pas nous dérober», a-t-il exhorté. «Je demande aux Ivoiriens de ne point se laisser gagner par le découragement. Tout ce qui se passe me renforce dans ma conviction que nous gagnerons», a-t-il ajouté. Un signal fort qu’il envoie au régime qui a fait des arrestations un axe majeur de sa politique.

Anderson Diédri