Débats et Opinions - Côte D'Ivoire: La difficile succession de Ouattara, entre articles 40 et 53!

Par Correspondance particulière - La difficile succession de Ouattara, entre articles 40 et 53!

Les choses ne vont pas très bien au sein de l’ex rébellion devenue le pouvoir d’état ivoirien depuis le 11 Avril 2011. L’évacuation et l’hospitalisation précipitées du seigneur des seigneurs de guerre, le Chef d’état ivoirien M. Alassane Dramane Ouattara dans un établissement sanitaire militaire français le 10 Février 2014, commencent par perturber le sommeil des alliés d’hier et surtout des populations craignant une guerre larvée et sans merci.

La visite de travail de M. Hollande prévue pour le 26 Février 2014 fut annulée in extremis sans pour autant apporter des raisons convaincantes. En lieu et place, un régiment de soldats français en provenance de Poitiers s’est déversé sur les bords de la Lagune Ebrié, pour dit-on sécuriser et évacuer les ressortissants français. Pourquoi les évacuer ? Que se passe-t-il donc ? Trop de non-dits mais plus de bruits de bottes dans tout Abidjan sans oublier du côté de Bouaké, où certains éléments des FAFN essayent leurs armes en préparation pour des affrontements armés. Que se passe-t-il donc en Côte D’Ivoire ?

Ce n’est pas du tout la première fois que le Chef d’état ivoirien s’absente du pays pour une longue période. Il a effectué 81 voyages médicaux en l’espace de 3 ans de pouvoir. Cela n’a jamais ému une seule mouche. Alors pourquoi tout ce vacarme ?

1. Renforcement du dispositif militaire français (Force Licorne)

2. Déploiement massif des FRCI sur les points stratégiques et névralgiques de la capitale.

3. Le 3e pont est sécurisé par une unité de l’ONUCI.

4. Bruits de bottes en zone ex-assiégée (Bouaké)

5. Réunions nocturnes secrètes dans les Quartiers généraux de MM. Bakayoko et Kigbafori.

6. Sortie de réserve de Mme Soro Guillaume à Daloa.

7. L’Assemblée Nationale se réunit en session extra pour débattre de l’article 53.

8. Le PAN Soro Guillaume, toujours retenu en Iran.

9. Les ambassades de France et des USA reçoivent quotidiennement le Ministre Bakayoko…

Pourquoi tout ce tintamarre pour un individu parti soigner une Sciatique ? Que ne nous disent-ils pas ces politiques ? Pourquoi ne pas mettre les ivoiriens hors de leur misère en déclarant le décès de leur « très cher Souverain immortel », M. Alassane Dramane Ouattara ? Quand comptent-ils le faire ? D’ici mercredi, certainement, après avoir installé « constitutionnellement » M. Bakayoko ?

Selon le site #politique nationale :

« Renforcement du dispositif de la licorne, les abidjanais disent: «Blanc ne fait rien au hasard" (Published on February 15 2014)

La rumeur de l’état grabataire du chef d’Etat ivoirien imposé par les bombes de la force de l’opération Licorne enfle de plus en plus , et la nouvelle mesure du renforcement du dispositif militaire français à Abidjan n’est pas faite pour baisser la fièvre de la rumeur qui annonce une fin de mandat précipité du dictateur de la lagune Ebrié .

En effet le débarquement de «120 soldats d’élite» en provenance de «Poitiers» ce samedi 15 Février est prévu selon un communiqué de l’ambassade de la France en Côte d’Ivoire, la mission de cette troupe est de soutenir les forces de l’ONU et protéger les ressortissants français et étrangers. C’est donc à juste titre que les interrogations surgissent, quelle est la menace qui pousse Paris à prendre de telles mesures ?

Est-il donc vrai que les ivoiriens courent le risque d’un nouveau clash sanglant entre les prétendants à la succession de Ouattara ?

Rien n’est pour le moins sûr, mais en personne avertie, les abidjanais se préparent au pire car disent-ils "Blanc ne fait rien au hasard" ».

Written by Alain Depardieu Mockey (Published on #politique nationale)

Nous nous permettons de présenter ce qui sera demain la version officielle des évènements du weekend dernier et du début de cette semaine.

Mme Dominique Nouvian Folloroux Ouattara, épouse du tyran a personnellement tenu à l’application de l’article 53 de la Constitution de Juillet 2000 pour « une succession temporaire en attendant que le Chef d’état se remette de son mal ou sa convalescence ». Pourquoi un état sérieux doit-il prendre des ordres d’une dame, épouse du Chef d’état ? A-t-elle un décret dûment signé par le patient ? A quel titre exige-t-elle l’application de cet article ? Que dit l’article en question ?
Article 53 : « Le Président de la République peut, par décret, déléguer certains de ses pouvoirs aux membres du Gouvernement. Le Premier Ministre supplée le Président de la République lorsque celui-ci est hors du territoire national.
Dans ce cas, le Président de la République peut, par décret, lui déléguer la présidence du Conseil des ministres, sur un ordre du jour précis.
Le Président de la République peut déléguer, par décret, certains de ses pouvoirs au Premier Ministre ou au membre du Gouvernement qui assure l'intérim de celui-ci. Cette délégation de pouvoirs doit être limitée dans le temps et porter sur une matière ou un objet précis ».
L’article 53 arrange beaucoup les Ouattara, car contrôlant la succession de M. Ouattara. Le choix s’est porté sur leur « enfant adopté » le Ministre Bakayoko, actuel Ministre de l’Intérieur. Celui-ci étant un proche des proches des Ouattara, il est à même de conduire la destinée du pays, étant un fils du pays et le moindre mal par rapport au PAN Soro Guillaume, dans le viseur de la CPI. Avec Hamed Bakayoko, la succession se fait de « père à fils », dans l’intérêt des Ouattara et de la France, d’où les multitudes visites et convocations de ce dernier aux ambassades citées ci-haut. Il est le meilleur des candidats selon la France et la Communauté internationale, capable de réconcilier les ivoiriens.
Qui a donc convoqué la session extraordinaire du 17 Février 2014 ? Que dit la constitution ?
Article 63 : « L'Assemblée nationale est convoquée en session extraordinaire par son Président sur un ordre du jour déterminé, à la demande du Président de la République ou à celle de la majorité absolue des députés. Les sessions extraordinaires sont closes sitôt l'ordre du jour épuisé ».
Les « Présidents de la République et de l’Assemblée Nationale » étant momentanément incapacités, comment cette session a pu donc se tenir ? Bien sûr, sur injonction de la « Première Dame » Dominique Nouvian Folloroux Ouattara, la conceptrice du pouvoir Ouattara. En sorte la vraie « Présidente » du pays avec un budget de souveraineté de 400 milliards CFA. De quoi faire courir les députes RHDP à l’hémicycle en deux temps trois mouvements. Qui a dit que la Constitution ivoirienne existe et qu’elle est appliquée ?
Le comble est que ces gens venus d’une autre planète avaient piétiné la Constitution ivoirienne en Décembre 2010 et Mars/Avril 2011 en refusant une décision constitutionnelle en date du 3 Décembre 2010 et fait la guerre à un gouvernement démocratiquement élu, faisant captif le Président Gbagbo puis livré à la CPI comme un colis encombrant. Les voilà se jouant les constitutionnalistes et les légalistes, sur la base de la constitution « à palabres ». Impensable mais vrai !
Pourquoi ne font-ils pas usage de leur arsenal de guerre afin de régler, comme ils ont coutume de le faire, la succession du vénéré leader de la pègre politique ? Cela nous aurait épargné beaucoup d’exercices intellectuels, nous qui avions commencé à singer les Dozo et autres zozo analphabètes et illettrés au pouvoir. Les populations seraient restées terrées chez elles le temps que les deux camps belligérants s’entretuent. Cela aurait apporté un peu d’action en direct et gratuite en lieu et place des programmes RTI et TCI, très ennuyeux et coûteux.

Pourquoi l’intervention « divine » de Dame Nouvian Folloroux Ouattara ?

En cas de vacances prolongées, le Conseil Constitutionnel doit saisir le Président de l’Assemblée Nationale afin que ce dernier applique l’article 40, en sa qualité de dauphin constitutionnel. L’article 40 est l’article 11 ancien de la Constitution d’Août 1960, ayant fait de M. Bédié, le Président de la République de Côte D’Ivoire en Décembre 1993.
Pourquoi cette dame s’oppose-t-elle à l’application de l’article 40, surtout qu’elle soutient que son époux va mieux ? Pourquoi alors saisir l’Assemblée Nationale en l’absence du PAN Soro Guillaume et en violation flagrante de la Constitution ?
Pourquoi M. Bakayoko et non M. Kigbafori ? Ne sont-ils pas du même bord, tous des ex rebelles ? N’est-ce pas là confirmer la thèse d’une guerre de clans ?

Que dit l’article 40 ?

Article 40 : « En cas de vacance de la Présidence de la République par décès, démission, empêchement absolu, l'intérim du Président de la République est assuré par le Président de l'Assemblée nationale pour une période de quarante- cinq jours à quatre- vingt dix jours au cours de laquelle il fait procéder à l'élection du nouveau Président de la République.
L'empêchement absolu est constaté sans délai par le Conseil Constitutionnel saisi à cette fin par une requête du Gouvernement, approuvée à la majorité de ses membres.
Les dispositions des alinéas premier et 5 de l'article 38 s'appliquent en cas d'intérim.
Le Président de l'Assemblée nationale, assurant l'intérim du Président de la République ne peut faire usage des articles 41 alinéas 2 et 4, 43, et 124 de la Constitution.
En cas de décès, de démission ou d'empêchement absolu du Président de l'Assemblée nationale, alors que survient la vacance de la République, l'intérim du Président de la République est assuré, dans les mêmes conditions, par le Premier Vice- Président de l'Assemblée Nationale ».

Que font les pro-Soro ?

En l’absence du PAN toujours retenu en Iran (en mission ????), les députés se sont opposés à l’adoption de l’article 53 en faveur d’une personnalité du régime. Ils comptent remettre le couvert le Mercredi 19 Février 2014 jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.
Du côté de Bouaké, la résidence du PAN Soro Guillaume s’est transformé en véritable camp militaire avec des éléments des FAFN et de l’ONUCI. Tout porte à croire que le PAN Soro Guillaume est expressément retenu hors du pays afin que tout se mette en place pour la succession de M. Ouattara. L’armée française, renforcée pourrait intervenir en cas de rébellion et concrétiser le schéma centrafricain, consistant à désarmer les FAFN et FRCI proches du PAN.
L’on peut le dire que les choses s’annoncent très mouvementées en Côte D’Ivoire. Les Ouattara ne disent-ils pas « quand un Ouattara veut quelque chose, il l’obtient ! » ? Ce sera sans aucun doute le cas, car Dame Nouvian Folloroux Ouattara, une juive française, bien introduite dans les milieux politiques des deux bords et médiatiques français, aura le dernier mot. Par conséquent, l’on peut annoncer ici sans ambages que le PAN Soro Guillaume est « grillé » de la succession et devra soit se soumettre ou se faire désarmer et probablement transféré vers la Haye. Ainsi va la politique sous nos tropiques : Chien mange chien !
En anticipation, nous dirons le Roi est mort ! Vive le Roi Bakayoko !

Une contribution de Nick De Bessou
Juriste & Anthropologue Politique.
Président du FDRC.
[Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises].
nickdebessou.over-blog.com