France - Afrique : Coup de chapeau à Mme Miano qui par son œuvre, enseigne la langue Douala à ses lecteurs du monde
Par Correspondance particulière - Coup de chapeau à Mme Miano.
Née à Douala en 1973, Mme Miano Leonora est une écrivaine Franco-Camerounaise. Elle honore l’Afrique en faisant partie de la rentrée littéraire 2013 chez Grasset éditions, avec l’œuvre ‘’ La saison de l’ombre’’.
Pour rappel : Elle est Lauréate du célèbre prix Goncourt des Lycées, Prix Louis-Guilloux, King Chavez Parks Visiting Professorship 2012 ( University of Michigan Ann Arbor), Prix René-Fallet, Prix Bernard-Palissy, du Grand prix littéraire d’Afrique noire, du Prix Seligmann, et Trophée des arts afro-caribéens, etc.…
Le 14 octobre dernier, pendant que je cherchais à me procurer la dernière œuvre littéraire de l’artiste, le magazine femmemag nous fait savoir que ‘’La saison de l’ombre ‘’, est sélectionnée pour concourir au Grand Prix de la ville de Saint-Denis (île de la Réunion). Quelque temps plus tard, n’ayant pas encore mon livre, la Mairie de Saint-Denis à l’île de la Réunion(France), annonça que Mme Miano Leonora venait de Remporter le Grand prix du Roman Métis. Heureux, je l’étais. Un peu anxieux aussi : Parce que je n’avais pas encore lu ce que les gens aimaient tant, dans ce livre !
Après que France-Culture, culture box, métro news, le point, la-croix, le parisien journal, le figaro, Le nouvel observateur etc… Nous confirme effectivement que le prix lui sera rendu le 03 décembre 2013, Le journal le Parisien nous fait comprendre que le même Roman est sélectionné pour le Prix Femina 2013. Par curiosité, je vais voir les sélectionnés et je tombe sur les grands noms de la littérature française et étrangère comme : Pierre Lemaitre, Richard Ford etc… Alors là, je suis sincèrement resté stupéfait.
Quelque temps plus tard, 06 novembre : L’express, L’Afp (agence France presse), le Monde, Afriquinfois, le point, lci-TF1, BFMTV, RFI, i-télé, RTL, DNA (quotidien alsacien), L’écho républicain, France inter, France info, TV5, Libération etc.…Nous informe à ma grande surprise que l’œuvre que je n’avais pas encore lue, venait une fois de plus, d’être primé.
C’est au moment où je recevais l’œuvre en question, que je suis tombé sur un ‘’post’’ Facebook du célèbre animateur de télévision Claudy Siar qui écrit : « ‘’LA SAISON DE L'OMBRE" de l'écrivaine talentueuse à succès Leonora Miano vient de recevoir le prix FÉMINA 2013. Bravo car ses victoires sont nos victoires à tous ! Dans l'ouvrage est relatée la participation des noirs à l'esclavage européen ! La presse, dans ses commentaires, n'a retenue que cela !!!...étrange !
Il est donc question (entre-autre) de noirs qui auraient vendu leurs frères !!... ». Je suis resté bancal après avoir lu cela, car je craignais que le livre que je désirais tant lire, soit une sorte d’utopie excellée. Il continue :
« la notion de fraternité et les mots qui vont avec, n'ont été usuels qu'à partir de la fin du 19 ieme siècle avec les premiers mouvements afrocentriques ! Lorsque Rome réduisait en esclavage les gaulois et autres peuples européens, a t'on parlé d'esclavage entre FRÈRES ??...NON !! N'oublions jamais que durant les siècles d'esclavagisme européen, les yorubas n'étaient pas les frères des djoulas, les mandingues n'étaient pas les frères des bassas, les tékés n'étaient ni les frères ni les compatriotes des bassonge ...!
J'espère que Leonora Miano n'a pas reçu le prestigieux prix Femina 2013 sur la simpliste idée que les écrits de l'écrivaine dédouanent les européens de ce crime contre l'humanité ? Ça c'est déjà vu !!.».
Déjà que je n’aime pas parler du temps de l’esclavage, ni de la colonisation : parce que j’ai toujours pensé et je pense toujours que la plupart des gens qui parlent de cette époque (qu’ils n’ont pas vécu) hallucinent en faisant croire (quand ils défendent leur thèse) qu’ils détiennent l’absolue vérité. !
Je décidais ensuite de me vider la tête de ces critiques, des commentaires des journalistes qui ramenaient le Roman que je qualifiais de ‘’sublimissime’’ à une Œuvre d’histoire ‘’ détestable’’.
NB : Avant de débuter ce livre, il faut se libérer le cœur, c'est-à-dire : lire sans préjugés !
C’est alors que je me suis lancé dans cette belle lecture, que je savourais sans faille ce chef-d’œuvre littéraire. Le roman est admirable et j’ai été très heureux de vivre cette belle histoire contée magnifiquement par Mme Miano Leonora.
Michel Tagne Foko