Faux coup d'Etat du Colonel Abehi: Stephane Kipré dément catégoriquement être mêlé à ce grossier montage du ministre Hamed Bakayoko

Par Correspondance particulière - Stéphane Kipré indigné « Cette tactique participe à présenter le président Laurent Gbagbo aux juges de la CPI, comme une menace à la stabilité de la Côte d’Ivoire ».

DECLARATION DE STEPHANE KIPRE, PRESIDENT DE L’UNION DES NOUVELLES GENERATIONS CONCERNANT LE FAUX COUP D'ETAT D'ABEHI DANS LEQUEL LE MINISTRE HAMED BAKAYOKO LE PRESENTE COMME ETANT LE FINANCIER DE L'OPERATION

C’est avec stupéfaction et indignation que j’ai écouté, lors du one man show télévisé de Hamed Bakayoko auquel les ivoiriens sont désormais habitués, des propos diffamatoires déversés sur ma personne. Une vidéo présentée aux téléspectateurs ivoiriens montre un commandant, Jean Noël Abehi, me citant comme l’un de ses financiers dans l’achat de matériels de renseignements pouvant lui permettre d’engager des actions militaires contre le régime Ouattara.

Tout en m’interrogeant sur les conditions et les moyens utilisés pour obtenir ces “aveux”. Je tiens à m’élever vigoureusement contre ces propos outranciers, mensongers de nature à entacher mon honorabilité et mon parcours politique.
Ma culture politique et mon éducation religieuse m’interdisent le recours au pouvoir d’état par les armes. Je crois en la démocratie et au dialogue. Même si les conditions d’arrivée au pouvoir de monsieur Alassane Ouattara peuvent nous faire douter de notre choix en une prise du pouvoir par les urnes comme la meilleure alternative, je continue de rester accroché à mes choix de préférer la démocratie à la rébellion.
Je ne peux pas avoir aidé financièrement le commandant Abehi, que je n’ai d’ailleurs jamais rencontré depuis mon départ forcé en exil, dans la mesure où et le ministre Bakayoko le sait très bien, mes comptes bancaires, tout comme ceux de nombreux autres partisans du président Gbagbo ont été gelés par le régime Ouattara, depuis Avril 2011. J’ai donc saisi mon avocat afin qu’il porte plainte, à mon nom, pour diffamation.
Comment comprendre, qu’à chaque fois que le président Laurent Gbagbo engage des procédures importantes devant les juges de la cour pénale internationale(CPI) et pouvant lui permettre de recouvrer sa liberté, si injustement entravée, que ce soit toujours ce moment que le régime Ouattara choisit pour brandir des supposées preuves de tentative de déstabilisation?

Comment comprendre aussi que ces “aveux” soient rendus publics le jour même où l’opposition ivoirienne, de manière responsable et digne, refuse de prendre part à un simulacre de dialogue avec le pouvoir, tant que les conditions d’un véritable dialogue ne sont pas réunies ? En vérité, cette tactique participe d’une part, à une tentative d’incrimination de l’opposition en vue de la discréditer aux yeux des ivoiriens et de la communauté internationale et à présenter, d’autre part, le président Laurent Gbagbo, aux juges de la CPI, comme une menace à la stabilité de la Côte d’Ivoire.
Je tiens à dire au gouvernement Ouattara que la mayonnaise qui consiste à présenter les pro-Gbagbo comme des putschistes ne prend plus.

En effet, Monsieur Doudou Diene, expert indépendant de l’organisation des Nations Unies(ONU) a reconnu dans son dernier rapport sur la Côte d’Ivoire, que l’atteinte à la sûreté de l’Etat est un thème générique utilisé par le pouvoir Ouattara pour embastiller son opposition. Il faut que le gouvernement Ouattara arrête de faire de la chasse aux pro-Gbagbo un programme de gouvernement. On ne peut pas avoir déployé tant de moyens financiers et matériels pour s’imposer aux ivoiriens et leur servir que la misère.

Les ivoiriens attendent du régime Ouattara des solutions aux problèmes liés à la cherté de la vie, à l’emploi, à l’éducation, à l’insécurité crées par ses hommes armés, ramassis de délinquants et dozos, insérés aujourd’hui dans l’armée nationale…
Pour finir, j’invite humblement le régime Ouattara à abandonner la haine et l’arrogance pour s’inscrire résolument dans le processus de réconciliation nationale, qui passe obligatoirement par un dialogue franc et direct entre Messieurs Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. C’est cet acte qui donnera une impulsion véritable au retour de la paix, la stabilité et le développement dans notre pays pour le bonheur de tout le peuple ivoirien.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.

Stéphane Kipré
Président de l’Union des Nouvelles Générations( UNG) .
Exilé politique depuis le 11 Avril 2011.