DRAME DU NOUVEL AN: A LA SUITE DU RPCI, LE FPI EXIGE LA DÉMISSION DU MINISTRE HAMED BAKAYOKO

Le 04 janvier 2013 par IVOIREBUSINESS - LE RPCI ET LE FPI EXIGENT LA DÉMISSION DU MINISTRE DE L’INTERIEUR HAMED BAKAYOKO.

Après la déclaration avant-hier de la direction du Rassemblement du peuple de Côte d'Ivoire (RPCI) , exigeant la démission du ministre Hamed Bakayoko, suite au drame du nouvel An ayant fait 100 morts et 200 blessés, le Front populaire ivoirien lui a emboîté le pas, amplifiant cette exigence de ce mouvement politique présidé par Christian Vabé. En effet, le FPI du Président Laurent Gbagbo a demandé hier dans un Communiqué et avec insistance, la démission du ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko.
Nous vous livrons les déclarations du FPI et du RPCI.

COMMUNIQUE DU FPI : LE FRONT POPULAIRE IVOIRIEN DEMANDE AVEC INSISTANCE, LA DÉMISSION DU MINISTRE HAMED BAKAYOKO

Le mardi 1er janvier 2013, la Direction du FPI a appris avec effroi et consternation - par voie de presse - qu'une « bousculade » survenue à Abidjan, dans le quartier du Plateau pendant la nuit précédente, avait brutalement et lourdement endeuillé la nation toute entière.
Selon les autorités politiques, cette tragédie, dont les origines sont encore indéterminées, « a occasionné la mort d'au moins soixante de nos concitoyens (pour la plupart des femmes et des enfants) et fait officiellement une cinquantaine de blessés ».
En ces moments de réelles souffrances partagées et au nom de tous les militantes et militants du Parti, la Direction du Front Populaire Ivoirien :
• s’incline respectueusement sur la mémoire des disparus ;
• adresse ses sincères condoléances attristées aux familles endeuillées ;
• souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
La Direction du FPI note cependant avec tristesse que le gouvernement de la république, en appelant des milliers de jeunes ivoiriens à une manifestation nocturne de cette envergure, n’a pas pris les précautions sécuritaires nécessaires pour éviter une telle tragédie nationale.
La Direction du FPI, profondément choquée par la perte brutale et injustifiée de plus de soixante de ses jeunes concitoyens,
• demande avec insistance la démission du Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, M. Hamed BAKAYOKO, en attendant les résultats de l’enquête promise par le chef de l’Etat ;
• exhorte les tenants actuels du pouvoir d’Etat à sortir de l’amateurisme et de la forfanterie pour assurer la sécurité des Ivoiriens à défaut de leur apporter la tranquillité à laquelle ils ont légitimement droit.
Que Dieu Reçoive en Son Paradis l’Âme des Défunts.

Fait à Abidjan, le 2 janvier 2013

Le Secrétaire Général & Porte-parole

COMMUNIQUE DU RPCI : LE RPCI EXIGE LA DÉMISSION DU MINISTRE DE L’INTERIEUR, DU GÉNÉRAL BAKAYOKO, ET DU GOUVERNEUR MAMBE.

C’est avec une très grande émotion que le rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI) a appris le double drame qui a endeuillé la nation la nuit de la Saint Sylvestre et le mardi 1er janvier au soir.
100 MORTS ET 200 BLESSES LA NUIT DE LA SAINT SYLVESTRE AU PLATEAU, ET 4 MORTS, DONT UN BEBE DE 8 MOIS, LORS DU CHAVIREMENT D’UNE PINASSE SUR LA LAGUNE
Le premier drame a eu lieu dans la nuit du 31 décembre 2012 au 1er janvier 2013, vers 3h du matin à Abidjan au Plateau, après le spectacle des feux d’artifice offerts par le district d’Abidjan à la population abidjanaise. Ce drame a causé la mort de 100 personnes et fait plus de 200 blessés, même si le gouvernement parle de 61 morts et de 200 blessés.
Le second drame a eu lieu mardi 1er janvier au soir, et avait pour théâtre la lagune ébrié. Au cours de celui-ci, une pirogue a chaviré aux environs de 19h30(locales et GMT) sur la lagune ébrié vers Koumassi, faisant quatre morts parmi lesquels un bébé de huit mois et une fillette de six ans, et un survivant gravement noyé.

LE RPCI PRÉSENTE SES CONDOLÉANCES LES PLUS ATTRISTÉES

Le secrétariat général du RPCI et toutes ses sections en Afrique, en Europe et aux Etats Unis, s’inclinent devant la dépouille des victimes de ces deux drames quasi-simultanés, qui endeuillent le pays tout entier.
Le RPCI souhaite un prompt rétablissement aux blessés de ces deux boucheries humaines.
Aux familles des victimes, le RPCI présente ses sincères condoléances.

LE RPCI DEMANDE LA DÉMISSION DU MINISTRE DE L’INTERIEUR, CELLE DU GOUVERNEUR DU DISTRICT D’ABIDJAN, ET CELLE DU GÉNÉRAL SOUMAILA BAKAYOKO

Ces deux drames survenus au tout début de l’année 2013 sont la preuve de la faillite sécuritaire de l’Etat, qui n’a pas protégé comme il se devait le citoyen ivoirien. Les services de sécurité de l’Etat chargés de la protection des biens et des personnes, ont failli à leur mission régalienne. Par ailleurs, plusieurs témoins et victimes du drame ont pointé le rôle néfaste des FRCI, qui au lieu de juguler la bousculade, se sont illustrés de la façon la plus néfaste qui soit, assénant maladroitement des coups de crosse et de matraque sur la foule. Cette attitude de l’armée, a eu pour effet d’aggraver la bousculade au lieu de la maitriser.
La ville d’Abidjan, organisatrice du spectacle des feux d’artifice, a également montré ses limites au cours de cet évènement.
En conséquence et avant même toute enquête pour situer les responsabilités, le RPCI exige la démission :
Du ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko.
Celle du Général Soumaïla Bakayoko, chef d’Etat-major des FRCI.
Et celle du Gouverneur du district d’Abidjan, Beugré Mambé.

ENQUÊTE PARLEMENTAIRE

En plus de l’enquête ordonnée par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, le RPCI exige la mise sur pied d’une enquête parlementaire, car le gouvernement dans son ensemble est solidaire de la faillite sécuritaire de l’Etat, à savoir celle du ministère de l’Intérieur, et celle des FRCI (Force républicaine de Côte d’Ivoire).
Les résultats de ces enquêtes devront être connus dans un délai d’un mois au plus tard.

LES ETATS GÉNÉRAUX DE LA NATION DANS LE DOMAINE DE LA SÉCURITÉ : CRÉATION D’UNE ARMÉE NOUVELLE ET RÉARMEMENT DE LA POLICE ET DE LA GENDARMERIE

Vu la faillite sécuritaire avancée de l’Etat, abondamment relayée dans les médias internationaux, le RPCI exige la mise sur pied des Etats généraux de la nation, sur la sécurité.
Ces Etats généraux devront plancher urgemment sur la reforme de l’armée et sur la mise sur pied d’une armée nouvelle, plus républicaine.
Ils devront aussi décider du réarmement de la police et de la Gendarmerie, car les FRCI ne sont pas formées pour des opérations de maintien de l’ordre.

CRÉATION D’UNE JOURNÉE NATIONALE DE LA CÉLÉBRATION DE LA VIE

Vu ces drames en cascade qui secouent la nation, le RPCI rejette la banalisation de la mort, qui pour elle doit intervenir de façon exceptionnelle.
C’est pourquoi, le RPCI propose l’instauration d’une journée nationale de célébration de la vie, qui devra se faire dans le cadre d’une Côte d’Ivoire Unie et Rassemblée.
Ce-jour-là, tous les ivoiriens, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, du Centre et de la Diaspora, indépendamment de leur bord politique et leur religion, devront comme un seul Homme, célébrer la vie et l’Unité de la nation, Unie et réconciliée.

LE GOUVERNEMENT DOIT ARRÊTER DE SE DONNER EN SPECTACLE ET SE METTRE AU TRAVAIL

Le RPCI désapprouve fermement la célébration de la fête des lumières, chaque fin année par le district d’Abidjan.
Le RPCI juge cette fête extrêmement couteuse, et source de dilapidation des deniers publics, au moment où les caisses de l’Etat sont vides, et où les ivoiriens tirent le diable par la queue. De plus, la ménagère ivoirienne peine à nourrir sa famille, car les denrées alimentaires sont hors de prix. Les ivoiriens, avec l’humour qu’on leur connait, parlent même de « SACHET » de la ménagère au lieu du « PANIER » de cette dernière, pour illustrer la cherté de la vie.
Le RPCI demande donc au gouvernement de se mettre au travail au lieu de faire la fête.
Les problèmes urgents ne manquent pas : Chômage endémique, cherté de la vie, insécurité, Baisse des revenus des paysans, chasse aux sorcières dans l’administration, Université fermée, Absence de démocratie, Réconciliation nationale au point mort, mauvaise gouvernance, détournement de deniers publics, Népotisme, Arrestation arbitraire, camps de concentration, Absence de justice, etc…

LE RPCI TEND LA MAIN AU NORD, AU SUD, A L’EST, A L’OUEST , ET AU CENTRE, CAR L’UNITE DE LA CÔTE D’IVOIRE, C’EST POUR MAINTENANT

Devant les épreuves endurées par notre peuple, le RPCI tend plus que jamais la main aux ivoiriens du Nord, du Sud, du Centre, de l’Est, de l’Ouest, et de la Diaspora, car l’unité de la Côte d’Ivoire et la réconciliation nationale, c’est pour maintenant.
Le RPCI demande dès maintenant aux nouvelles générations, où qu’elles soient, et d’où qu’elles viennent, de se tenir prêts à prendre en mains les destinées de la Côte d’Ivoire, car le combat des pères n’est pas le leur.
Les nouvelles générations n’ont pas vocation à hériter du combat de leurs pères. Leur vocation, c’est de prendre les choses en mains, d’être une alternative crédible, et de ramener la paix et la quiétude en Côte d’Ivoire.
Le RPCI dit donc Non à la politique de vengeance sans fin des leaders politiques ivoiriens, de droite comme de gauche, qui a fait beaucoup de tord à la Côte d’Ivoire, et conduit le pays tout droit dans le mur.

Fait à Paris le 02 janvier 2013.
Pour le RPCI,
Christian Vabé
Président