Economie: Pierre Moscovici, ministre français de l’Economie et des Finances, à Abidjan

Publié le samedi 1 décembre 2012 | IVOIREBUSINESS ABIDJAN – Le ministre français de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici, est arrivé à Abidjan dans la nuit de

vendredi à Samedi, pour la signature du premier contrat de désendettement et de développement (C2D) conclu entre la France et la Côte d’Ivoire, a appris IVOIREBUSINESS de source diplomatique.

Il devrait en principe être accompagné de son homologue Ministre délégué au développement, Pascal Canfin.

Pierre Moscovici, ministre français de l'Economie et des Finances, et Christian Vabé, président du RPCI, lors d'une rencontre à Paris.

Publié le samedi 1 décembre 2012 | IVOIREBUSINESS ABIDJAN – Le ministre français de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici, est arrivé à Abidjan dans la nuit de

vendredi à Samedi, pour la signature du premier contrat de désendettement et de développement (C2D) conclu entre la France et la Côte d’Ivoire, a appris IVOIREBUSINESS de source diplomatique.

Il devrait en principe être accompagné de son homologue Ministre délégué au développement, Pascal Canfin.

Ce contrat qui porte sur un montant total de 630 millions d’euros (un peu plus de 413 milliards de FCFA) sera mis en œuvre entre 2012 et 2015, précise-t-on.

Les modalités et les points d’affectation de ce premier contrat de C2D ont été définis d’un commun accord avec les autorités ivoiriennes et portent sur de grands secteurs du Plan national du développement (PND 2012-2015), à savoir l’éducation-formation-emploi, la santé, l’agriculture, le développement rural et biodiversité, le développement urbain et eau, les infrastructures de transport et la justice.

"Le C2D consiste pour la France à refinancer les remboursements de la Côte d’Ivoire sous forme de subventions qui viendront soutenir le programme national de développement ivoirien", a expliqué l’ambassadeur Georges Serre, lors d’une conférence de presse, le 1er octobre.

Après l’annulation d’environ 600 milliards FCFA, en juin, correspondant au stock des créances commerciales à la faveur de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, la France va accorder à la Côte d’Ivoire un allègement additionnel de sa dette bilatérale, par des financements tendant à l’amélioration de la qualité et l’accessibilité du système éducatif dans toutes ses composantes, pour renforcer l’adéquation des formations avec les besoins de l’économie pour soutenir la croissance et enfin pour mieux accompagner les jeunes ivoiriens vers l’emploi, explique-t-on.
Dès sa descente d’avion hier nuit à Abidjan, Pierre Moscovici, ministre français de l’Economie et des Fiances, a déclaré à l’Afp, concernant le site de FLORANGE en Moselle (France), que le gouvernement suivra avec "vigilance" le respect des engagements d`ArcelorMittal, où le groupe sidérurgique doit préserver l`emploi et investir 180 millions d`euros.
Saluant un "accord solide" et "global", le ministre a estimé qu`il s`agissait du fruit d`un "travail approfondi" et d`une "négociation sérieuse".

"Compte tenu de ce qui a pu se passer dans les années qui viennent de s`écouler", "le gouvernement suivra constamment et avec vigilance les engagements pris par Mittal", a-t-il ajouté. "Il ne s`agit pas là d`un cadeau mais d`un pacte, d`un contrat", a-t-il insisté.

A l`issue d`âpres négociations, le gouvernement a annoncé vendredi avoir obtenu d`ArcelorMittal qu`il s`engage à préserver l`emploi à Florange et à investir 180 millions d`euros en cinq ans dans le site, suscitant pourtant des réactions mitigées de la part des syndicats et des politiques.

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg avait menacé de nationaliser, temporairement, le site, pour le confier à un éventuel repreneur. Cette menace n`a pas été suivie d`effets.

Récusant le terme de "menace", Pierre Moscovici a expliqué que le groupe sidérurgique avait "sûrement senti qu`il y avait de la part du gouvernement une très grande résolution et que nous étions prêts le cas échéant à utiliser tous les outils en notre possession".

"S`il avait été nécessaire, il aurait fallu l`examiner", a ajouté le ministre au sujet d`une nationalisation temporaire. Mais "la voie privilégiée était celle de la négociation", a-t-il souligné.

Selon lui, cet accord est "la preuve du volontarisme industriel et social de ce gouvernement".

Patrice Lecomte avec AIP et AFP