Alpha Blondy : "C’est au tour des Dioulas de devenir Président en Côte d’Ivoire, après les Akans et les Bétés"

Le jeudi 20 janvier 2011 | IVOIREBUSINESS - Le fils de Djah, la star ivoirienne de renommée mondiale Alpha Blondy, qui a depuis peu établi ses quartiers sur les bords de la

Alpha Blondy, le fils de Djah, d'accord pour l'ethnicratie en Côte d'Ivoire.

Le jeudi 20 janvier 2011 | IVOIREBUSINESS - Le fils de Djah, la star ivoirienne de renommée mondiale Alpha Blondy, qui a depuis peu établi ses quartiers sur les bords de la

Seine à Paris, dans une troisième déclaration sur la crise postélectorale en Côte d’Ivoire n’est pas allé par le dos de la cuillère, pour étaler au grand jour ses convictions tribalo-ethniques. Pour lui, c’est au tour des Dioulas, c'est-à-dire des nordistes de diriger la Côte d’Ivoire, après les Akans et les Bétés. Autrement dit, du seul fait qu’Alassane Ouattara soit nordiste, il lui revient de droit de diriger aujourd’hui la Côte d’Ivoire. Ainsi, on bouclerait l’alternance ethnique en Côte d’Ivoire, par un simple hasard de l’histoire.
A le suivre, la Côte d’Ivoire serait juste une juxtaposition de grands groupes ethniques qui se partageraient le pouvoir à tour de rôle. Ce qui confirmerait la thèse que « l’homme ivoirien n’est pas encore entré dans l’histoire » de la démocratie moderne. Ce dernier est encore dans celle de l’ethnicratie. Sarkozy a donc raison quand on écoute Alpha Blondy ! Suivant sa logique, on risquerait de ne jamais être un état démocratique, car au lieu de boucler l’alternance ethnique, on la débouclerait plutôt, car les ethnies minoritaires seraient en droit de faire partie de cette alternance ethno-tribale. Et la Côte d’Ivoire en compte une soixantaine.
Si on considère qu’un pouvoir ethnique en Afrique dure 40 ans (Tribu Bongo, tribu Biya, Tribu Deby, Tribu Compaoré…), il faudra attendre 40 fois 60, c'est-à-dire 2400 ans pour atteindre l’ère démocratique en Côte d’Ivoire, après l’intégralité de la rotation ethnque.
Sacré Blondy, il ne finira pas de nous étonner.
Nous vous livrons ici l’intégralité de sa tribune sur la crise postélectorale en Côte d’Ivoire.
Patrice Lecomte

3e DECLARATION D’ALPHA BLONDY SUR LA CRISE POSTELECTORALE EN CÔTE D’IVOIRE

La Côte d’Ivoire veut être démocratique. Pour cela, il faut que nous nous disions les choses sans hypocrisie.

La démocratie veut que Alassane Ouattara, candidat du RHDP choisi par la majorité des Ivoiriens, exerce pleinement la responsabilité qui lui a été confiée.

Ainsi le hasard de l’histoire vient boucler l’alternance ethnique qu’a connue jusqu’à présent la Côte d’Ivoire.

En effet, dans cette Côte d’Ivoire qui rassemble trois grands groupes ethniques (akan, mandé et krou), les Akans ont eu le droit d’exercer le pouvoir suprême (Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié) ; les Krou, eux aussi, ont eu le droit d’exercer ce pouvoir (Robert Guéi et Laurent Gbagbo).

Aujourd’hui, c’est au tour d’un Mandé d’être appelé à exercer cette fonction, ce qui va boucler la boucle.

Après quoi, nous pourrons dépasser l’ethnicratie et aller résolument vers une nation démocratique. Comme l’a rêvé Houphouët-Boigny, nous devons devenir les Etats-Unis d’Afrique (United States of Africa).

Ensemble nous avons bâti une Côte d’Ivoire plurielle ; il nous reste à construire ensemble la Côte d’Ivoire de demain, une Côte d’Ivoire sans exclusion ethnique, une Côte d’Ivoire sans déterminant ethnique.

Abolissons ensemble l’ivoirité, cette bombe à fragmentation tribale.

Apprenons à vivre ensemble comme des gens intelligents, sinon nous mourrons ensemble comme des idiots.

Votre serviteur Alpha Blondy

Que Dieu aide la Côte d’Ivoire