Abus de pouvoir: Arrestation et détention arbitraires d'un responsable du COPACI

Le 23 septembre 2010 par Autre Presse - Le respect des droits de l’homme pourra-t-il être une réalité en Côte d’ivoire, quand ceux qui sont chargés de l’assurer

De Copaci.

Le 23 septembre 2010 par Autre Presse - Le respect des droits de l’homme pourra-t-il être une réalité en Côte d’ivoire, quand ceux qui sont chargés de l’assurer

choisissent de briller en les violant par des abus de pouvoir ? C’est le lieu de formuler une telle interrogation au regard de l’abus de pouvoir dont est victime M. Dégri Armand, un responsable du COPACI (Courant de Pensée et d’Action de Côte d’Ivoire) et membre du Bureau politique de ce parti. Dégri Armand, secrétaire général du COPACI, chargé de la Défense, vivant en France, s’est rendu à Abidjan depuis le début du mois d’Août dans le cadre d’une mission politique, au nom de son parti. Ayant achevé sa mission, ce responsable politique a été interpellé le samedi 11 septembre dernier, sur le chemin de retour, à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, lors de l’enregistrement de ses bagages. Sans autre forme de procès, il a été arrêté et directement conduit à la MACA. Selon les renseignements recueillis, « complicité d’adultère » est le chef d’accusation retenu contre ce responsable du COPACI détenu depuis une semaine à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan. Il est reproché à Dégri Armand d’avoir commis l’adultère avec dame BAHOU GUEI ELA, fonctionnaire au service Contentieux du Trésor Public d’Abidjan, dont l’époux est M. MEAZUE Lambert, Colonel des Eaux et Forêts à la retraite. Sur la base d’accusation infondée et diffamante, Dégri Armand est illégalement et arbitrairement détenu à la MACA, par la volonté du juge TONGA, en charge de l’instruction du dossier au Tribunal de Yopougon.
Cette affaire rocambolesque aurait pu être simplement considérée comme un fait divers ordinaire, si Dégri Armand n’occupait le poste politique qui est le sien. En sa qualité de membre du Bureau politique et Secrétaire général chargé de la Défense au sein du COPACI, Dégri Armand faisait parti de la délégation du COPACI ayant fait le sit-in devant la CPI le 12 juin dernier pour réclamer justice en Côte-d’Ivoire. Tous ces faits nous conduisent à penser que cette affaire pourrait masquer des dessous politiques. En fait le COPACI dérange et trouble depuis quelques temps le sommeil de certains individus du pouvoir à Abidjan. Depuis octobre 2008, le COPACI a saisi la Cour Pénale Internationale aux fins d’enquêter et de punir les responsables et coupables des violations graves des droits de l’homme commises depuis le 19 septembre 2002 en Côte-d’Ivoire. Cette action du COPACI n’est pas faite évidemment pour être saluée des deux mains par ceux qui se reprochent quelque chose et qui se voient dans le collimateur de la CPI. Dans ce contexte, les principaux responsables du COPACI seraient devenus la cible des ces individus qui ont choisi la voie de l’intimidation et des menaces pour tenter de les museler, les décourager et les ramollir. Dans cette perspective, M. MEAZUE Lambert serait donc un des instruments choisis par ses ennemis des droits de l’homme pour mettre en exécution leurs menaces contre les principaux responsables du COPACI. Interrogé, le Président du COPACI, Blaise Pascal LOGBO, a exprimé son indignation face à cette affaire grotesque. Il a soutenu que rien ne pourra freiner la détermination de son parti dans son combat pour la justice et le respect des droits de l’homme, tout en faisant savoir que son parti mettra tout en œuvre pour mettre un terme à cet abus de pouvoir honteux.

ZEKA TOGUI, COPACI-INFOMAIL