ABIDJAN NOIR: Deux commissariats et une gendarmerie attaqués hier par des combattants armés non identifiés
Le 21 septembre 2012 par IVOIREBUSINESS – UN MORT et DES ARMES DE GUERRE EMPORTÉES.
Le 21 septembre 2012 par IVOIREBUSINESS – UN MORT et DES ARMES DE GUERRE EMPORTÉES.
Les FRCI, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, ont été attaquées hier vers 21H (locales et GMT) par des combattants armés non identifiés, dans la commune de Port Bouët, au Sud d’Abidjan, a-t-on appris de source policière.
Ces combattants, une dizaine selon nos sources, ont attaqué deux commissariats de police et un poste de gendarmerie.
Selon nos sources, leur mode opératoire serait le suivant :
Il ont d’abord attaqué la brigade de gendarmerie de Vridi Cité à Port-Bouët, où ils se sont emparés de des armes de guerre et des caisses de minutions.
Puis, tirant des coups de feu en l’air à bord deux véhicules dont un taxi, ils ont fait feu sur le commissariat de police du 33e arrondissement de Port-Bouët, faisant un mort dont l’identité n’est pas encore connue.
Ils mettent ensuite le cap sur le corridor sud d’Abidjan menant à Grand Bassam, et s’évanouissent dans la nature.
Des travailleurs qui revenaient du travail ont été pris au piège dans les échanges de tirs. Les populations sont terrées chez elles au moment où nous mettions en ligne ces informations.
"J`étais chez mon oncle quand nous avons entendu une série de détonations, qui visaient la gendarmerie de Vridi. Nous nous sommes terrés dans les maisons", a témoigné un jeune de Port-Bouët.
"Nous avons peur, personne ne sort plus dans la rue. Il y a encore des tirs de temps en temps. On voit des patrouilles de l`armée", a témoigné une femme du même quartier.
Les trois sites attaqués, la gendarmerie de Vridi et deux commissariats dont celui de Gonzague-ville, sont distants de quelques kilomètres. Les tirs ont commencé avant 21H00 locales et GMT, selon les témoins.
Le calme était revenu vers 23H00 GMT et on n`entendait plus de détonations,
selon des habitants joints par IvoireBusiness.
"Je veux exprimer l`indignation et la ferme condamnation du gouvernement ivoirien face à ces attaques qui qui n`ont aucun fondement, qui ne peuvent prospérer. C`est inacceptable et aucun Ivoirien ne l`acceptera", a déclaré jeudi à cette occasion le ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko.
Cette attaque fait à celle du 07 août dernier, où les postes de police de Yopougon-Niangon, le corridor Gesco, le camp d’Akouedo, le camp d’Abengourou, le camp d’Agboville, les camps FRCI et de Gendarmerie de Dabou et Jacqueville, ont été attaqués par des combattants armés non identifiés.
Ces violences ont été suivies de l`arrestation de plusieurs hauts responsables du camp Gbagbo, dont le secrétaire général du FPI, Laurent Akoun, condamné à six mois de prison ferme pour "trouble de l`ordre public".
Cinquante-quatre civils et 19 militaires ont aussi été arrêtés et sont inculpés, notamment pour "attentat contre la sûreté de l`Etat", à la suite de ces attaques.
Les attaques de jeudi soir ont également eu lieu au lendemain de la commémoration du dixième anniversaire du déclenchement de la rébellion contre le président Laurent Gbagbo.
Le processus de réconciliation est au point MORT en Côte d`Ivoire. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Bert Koenders, a
appelé cette semaine à "relancer un véritable dialogue politique dans le pays".
Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR),
l`ancien Premier ministre Charles Konan Banny, avait aussi exhorté fin août le chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara, à prendre des "initiatives" pour relancer le dialogue.
Sans succès pour l’instant.
Patrice Lecomte