Média/Alfred Dan Moussa :“ RIEN NE JUSTIFIE QUE LE TRAVAIL DU JOURNALISTE ENTRAINE DES MANQUEMENTS GRAVES À L’ÉTHIQUE ”
Le 04 mai 2012 par Fraternité matin - Alfred Dan Moussa, directeur général de l’Istc.La salle Cercom de l’Insitut des sciences et techniques de la communication (Itsc) a abrité
Le 04 mai 2012 par Fraternité matin - Alfred Dan Moussa, directeur général de l’Istc.La salle Cercom de l’Insitut des sciences et techniques de la communication (Itsc) a abrité
un échange fructueux entre les professionnels des médias en cette journée mondiale de la presse. Occasion a été pour Lou Mathieu Bamba, secrétaire de la commission nationale ivoirienne pour l’Unesco, d’en rappeler la signification historique, après avoir, au préalable, positionner la liberté d’expression qui sous-tend les autres libertés, comme un des droits les plus précieux. Commémoration des journalistes tombés en plein exercice de la profession, défense des victimes des pouvoirs autocratiques, mise en alerte du public, stimulation du débat, passage à l’action…, ont été envisagés par le professeur de philosophie chargé du propos introductif. Propos qui a rencontré l’assentiment de M. Sangaré Abdoulaye, représentant le ministre de la communication, qui a souhaité donner relief important à cette journée, laquelle, en 2013, devra faire et être l’écho d’une presse totalement libérée et libéralisée grâce aux acteurs-les journalistes- dont la peu généreuse implication a été déplorée. Par tous. S’agissant du thème spécifique, “La liberté de la presse à l’heure de la libéralisation de l’espace audiovisuel”, Me René Bourgoin a souhaité que les décrets d’application soient pris pour préciser les modalités particulières de la libéralisation de l’espace audiovisuel. Présentés récemment au Ministre de la communication, adoptés par le gouvernement et signés par le président de la République, les deux décrets pris, selon Me Bourgoin ne résolvent pas tous les problèmes qu’il a ensuite égrenés : « La rédaction du règlement particulier d’appel à candidatures de services de télévision, la rédaction du règlement particulier d’appel d’offres des services radio, la rédaction du cahier des charges ». Malgré le retard administratif, Me Bourgoin c’est montré optimiste : « Les choses devraient connaître, sous peu, une rapide évolution. » Optimiste partagé par le président Sy Savané qui a imputé la lenteur au temps administratif et étatique. La libéralisation est donc imminente.
Abordant La régulation et l’autorégulation, le directeur de l’Istc a rappelé que les deux organes de régulation sont le Cnp d’Eugène Kacou et la Haca de Sy Savané et que l’autorégulation était dévouée à Zio Moussa de l’Olped. « Quelle que soit la pression du temps et des pouvoirs, quel que soit le rôle de tout premier ordre du journaliste, soutient Dan Moussa, rien ne justifie que son travail entraîne des manquements graves à l’éthique » Et de les énumérer : «Incitation à la révolte, au fanatisme religieux, au racisme, à la xénophobie, au crime, à la guerre, entre autres. » Quelle que soit son origine, le journaliste se réfère aux mêmes règles universelles de déontologie et d’éthique. C’est ce qui explique que l’américain Ronald Winer, consultant international, ait traité, lui, de l’importance de la crédibilité du journaliste, sans dommage aucun, sans être contraint par les barrières linguistiques, ni constitutionnelles. La Pca de Fraternité Matin, Mme Viviane Zunon Kipré, et plusieurs autres personnalités du monde de la presse et des médias ont pris part à cette cérémonie.
Alex Kipré