Yacouba et Burkinabè s’affrontent: Plusieurs blessés graves à Zouan-Hounien

Yacouba et Burkinabè s’affrontent: Plusieurs blessés graves à Zouan-Hounien.

Populations de Sikensi sur pied de guerre.

Publié le mercredi 25 janvier 2012 | Notre Voie - L’ex-forêt classée située entre les villages Biantouo 2 et Guéiwossieupleu, respectivement dans les sous-préfectures de Zouan-Hounien et Bin-Houyé est actuellement occupée par des Burkinabè

arrivés par convois. Le fait que le chef du village de Biantouo 2 ait demandé les raisons de leur présence dans cette forêt a suscité le courroux des Burkinabè qui ont attaqué à la machette les Yacouba.
Biantouo 2, un village situé dans le département de Zouan-Hounien, est actuellement en ébullition. Et pour cause, il a été récemment attaqué par des ressortissants du Burkina-Faso qui, contre toute attente, ont envahi l’ex-forêt classée située entre ledit village et celui de Guéiwossieupleu. La terre appartenant aux populations de Biantouo 2, le chef du village dont nous taisons le nom pour des raisons sécuritaires, a demandé à ces Burkinabè les raisons de leur présence dans cette forêt qui, concédée aux habitants de ce village par l’Etat en 1980, est traité par ceux-ci. Les envoyés du premier responsable de Biantouo 2 ont été copieusement molestés par des Burkinabè armés de gourdins et de machettes. Le peuple yacouba surpris, se demande encore ce qui lui arrive. Mais son étonnement est d’autant grand que ces Burkinabè sont convoyés dans des cars de 70 places chacune et pour leur séjour, des bâches et des tentes leur sont servies. Ce qui, pour les Yacouba, signifie que leur séjour sera de longue durée dans cette forêt que les villageois semble avoir réservée à leur progéniture. Les villageois ont saisi le préfet de Zouan-Hounien. Celui-ci leur a conseillé de rencontrer le ministre Mabri Toikeusse, en sa double qualité de fils de la région et de député de Zouan-Hounien. Au dire des représentants du chef du village de Biantouo 2, Mabri leur a déclaré qu’il saisira le gouvernement afin qu’il mette fin à ces affrontements. Mais, jusque-là, rien n’est fait. Et la tension reste vive.
Une correspondance d’Emile Kian