Violences à Bonon et Facobly: KŒNDERS APPELLE AU DEMARRAGE DE L’ENQUETE

Le 14 mars 2012 par Fraternité matin - Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, Bert KoendersLe Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire a estimé, le mardi 13 mars, que l’enquête

Bert Koenders, secrétaire général de l'Onuci.

Le 14 mars 2012 par Fraternité matin - Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, Bert KoendersLe Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire a estimé, le mardi 13 mars, que l’enquête

sur les violences qui ont émaillé les élections législatives à Bonon et Facobly ne devait plus attendre.«Pour ce qui est de Bonon et de Facobly, je voudrais que l’enquête du gouvernement et de l’Onuci commence très vite. Nous allons commencer cette enquête et voir les sources du conflit, les raisons des violences», a déclaré Bert Koenders. Le chef de l’Onuci sortait d’une rencontre avec le président du Conseil constitutionnel, Francis Wodié, au siège de l’institution à Cocody. Selon lui, tout est fin prêt pour le démarrage de cette enquête. Toutefois, a précisé Bert Koenders, aucune date n’est encore arrêtée pour son début. La fixation d’une date, a-t-il souligné, relève de la compétence du gouvernement. «Nous sommes là pour accompagner», a-t-il rappelé.
Les élections législatives partielles du 26 février avaient été marquées par des violences à Facobly et Bonon. Dans cette dernière localité, elles se sont soldées par la mort de cinq personnes. Les Casques bleus avaient été accusés d’avoir causé la mort de certaines personnes en ripostant à des tirs qu’ils avaient essuyés. Dans une déclaration rendue publique le 29 février, la Cei avait jugé la situation «grave» et «inédite» et affiché sa volonté de demander au gouvernement d’ouvrir une enquête sur ces événements. Elle avait dit être dans «l’impossibilité» de proclamer les résultats dans ces circonscriptions électorales. «…Le processus de dépouillement, de recensement général des votes et de proclamation provisoire des résultats du scrutin tel que prévu par l’article 86 du Code électoral n’a pas été achevé», dans la circonscription de Facobly, Guézon, Koua, Sémien, Tiény-Séably, soulignait le texte. Dans la ville de Facobly même, précisait la Cei, «des urnes ont disparu et de nombreux bureaux de vote ont été saccagés ; le recensement général des votes puis la proclamation provisoire des résultats à la Commission électorale locale n’a pu se faire». A Bonon, annonçait l’institution, «l’on a déploré des morts par balles. La sécurité du bureau de centralisation n’a pu être garantie de sorte que le recensement général des votes à la Commission électorale sous-préfectorale n’a pas non plus eu lieu.» Finalement, «le non accomplissement de ces formalités, gage de transparence du scrutin, et l’absence de procès-verbaux de dépouillement des votes mettent la Commission électorale indépendante dans l’impossibilité de proclamer les résultats dans les deux circonscriptions concernées», tranchait la Cei.
P. SORO