Violence A L`ouest - Le village d`Alphonse Mangly (DG Douanes) se vide - Les révélations du député Oulé Tia
Publié le jeudi 3 février 2011 | L'Inter - Les populations du département de Danané-Mahapleu, dans l'ouest montagneux, vivent dans la violence depuis l'éclatement de la crise post-électorale. Mercredi 2 février 2011, les populations de
Publié le jeudi 3 février 2011 | L'Inter - Les populations du département de Danané-Mahapleu, dans l'ouest montagneux, vivent dans la violence depuis l'éclatement de la crise post-électorale. Mercredi 2 février 2011, les populations de
Sandapleu, village du Directeur général des Douanes Alphonse Mangly, s'est vidé de ses habitants, fuyant les sévices d'ex- combattants rebelles. Ces informations ont été données, hier dans la matinée, par le député de Danané-Mahapleu, l'honorable Oulé Tia Séraphin, lors d'un point de presse dans un hôtel de la place. «Jusqu'à ce matin (mercredi 02 février 2011), les habitants de Sandapleu, village du DG des Douanes Alphonse Mangly, ont tous fui leur village. Ils ont fui les sévices des rebelles venus de Mahapleu», a révélé le député Tia, qui dit être en contact permanent avec des habitants de sa circonscription électorale. «Nos parents paient aujourd'hui pour avoir voté nombreux pour le président Gbagbo. A Mahapleu, les populations Yacouba fuient la ville. Tous ceux qui ont des filles de 10 ans et plus, fuient le village avec elles parce que si les rebelles les attrapent, et que leurs parents ne paient rien, ils couchent avec elles en leur présence », a accusé Oulé Tia. Le parlementaire a indiqué que les résidences des cadres issus de La Majorité Présidentielle (LMP) ont été incendiés ou pillés. «Ils ont pillé tous nos biens. Ils ont tout pris dans mon hôtel à Danané. Ils ont pris tous mes véhicules. Ils ont également tout pris chez le DG Mangly. Les rebelles ont détruit les maisons de nos Directeurs régionaux de campagne», a informé le député Tia. Il a fait savoir que tous ceux qui ont quitté Danané pour se réfugier au Liberia sont issus des sous-préfectures de Kouhouleu, de Blossé nord, Lolé nord et autres. «Nos parents ont tous fui face aux actes des rebelles de Danané. Même la Haute Autorité pour le développement de la région des Montagnes, le ministre Blon Blaise, était obligée de quitter les lieux. Ses engins pour faire nos routes ont été pris. Il est ici à Abidjan, personne n' a accès à la région aujourd'hui», a-t-il regretté, avant de poursuivre: «Les rebelles sévissent, les écoles sont fermées parce que les rebelles disent qu'ils ne les ouvriront que quand Alassane Ouattara sera reconnu président. Le monde doit savoir que le vrai dictateur, c'est Alassane Ouattara, ce n'est pas Laurent Gbagbo », a affirmé Oulé Tia. A ce jour, beaucoup de ressortissants de Mahapleu se retrouvent au Liberia. Face à cette situation, les cadres de la région, qui n'y ont plus accès depuis des mois, prennent la communauté nationale et internationale à témoin. «Nous lançons un appel pressant à la communauté internationale et Alassane Ouattara pour qu'ils disent à leurs rebelles de libérer nos parents afin de leur permettre d'avoir le minimum de liberté. Leur permettre de vendre leurs produits et de remettre leurs enfants à l'école», a plaidé le député de Danané. Oulé Tia a expliqué les violences par le fait qu'à Danané et Mahapleu, les populations ont massivement voté pour Laurent Gbagbo. «Le scrutin du 28 novembre 2010 a été très très difficile pour nous. C'étaient des rebelles en armes que la CEI avait nommés comme ses représentants dans les bureaux de vote. Malgré cela, nous avons donné la victoire à Gbagbo à Danané. N'eut été la présence des rebelles, nos parents seraient capables de donner plus de 90% à Laurent Gbagbo », a rappelé le parlementaire, par ailleurs président du Rassemblement pour la démocratie et la paix (RDP) et membre de LMP. «Je demande à nos parents de se ressaisir, de continuer à faire confiance à Laurent Gbagbo », a-t-il conclu.
TRA BI Charles