Utilisation des Escadrons de la mort, des mercenaires, et des Dozos par le régime Ouattara pour assassiner ou enlever ses opposants: Le Rpci-Ac exige une enquête de la CPI
Par IVOIREBUSINESS – Le Rpci-Ac exige l’arrestation des escadrons de la mort et des mercenaires à la solde du régime Ouattara.
Photo: Emission « ça fait débat » de 3A TELESUD du 28 novembre 2013 sur : Laurent Gbagbo à la CPI et Assassinat du journaliste d'IvoireBusiness Désiré Oué par les Escadrons de la mort en Côte d’Ivoire. Christian Vabé, président du Rpci-Ac et Fondateur d’Ivoirebusiness est l’invité du présentateur de l'émission Adile Farquane.
Le Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire Alternative crédible (Rpci-Ac) a appris selon un rapport des experts de l’ONU sur la Côte d’Ivoire, que le gouvernement ivoirien a envoyé des agents au Ghana pour tenter d’assassiner ou d’enlever des partisans du président Laurent Gbagbo.
Le Rpci-Ac constate que selon le rapport, le gouvernement ghanéen a indiqué en juillet dernier aux experts chargés de surveiller l’application de sanctions internationales contre le Liberia, qu’Abidjan avait "envoyé des agents ivoiriens dans le but d’assassiner ou de kidnapper des militants pro-Gbagbo réfugiés" au Ghana. "Les autorités ghanéennes affirment avoir fait échouer au moins deux de ces missions" au début 2013, ajoute le rapport. Au moins un ancien partisan de Gbagbo, qui était rentré en Côte d’Ivoire, "a été enlevé et a disparu".
Le Rpci-Ac constate avec stupéfaction que le rapport indique que les autorités ivoiriennes ont aussi soudoyé des mercenaires libériens pour les dissuader de mener des attaques contre la Côte d’Ivoire à partir du Liberia.
Dans ce même Rapport, les Experts de l’Onu affirment avoir "rassemblé des informations substantielles" sur des paiements effectués, depuis mai, par Abidjan à "d’importants mercenaires libériens" dont Isaac Chegbo, surnommé "Bob Marley", et Augustine "Bush Dog" Vleyee. Les paiements, effectués par un service dépendant du ministère ivoirien de l’Intérieur, avaient pour but de "recueillir des informations auprès de ces individus et de les dissuader de mener des attaques transfrontalières", précise le rapport. L’un des mercenaires a indiqué avoir reçu 8.000 dollars et d’autres 2.000 dollars, versés à Abidjan.
Un autre Rapport de l’ONU, publié vendredi par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), dénonce de sérieuses violations de droits de l'homme commises par les chasseurs Dozos à la solde du régime Ouattara, et agissant comme supplétifs des forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci).
Selon ce rapport, au moins 228 personnes ont été tuées, 164 autres blessées par balles ou à l'arme blanche ; et 162 personnes arrêtées et détenues illégalement par des Dozos entre mars 2009 et mai 2013.
De plus, 274 cas de pillage, d'incendie et d'extorsion de fonds commis par des Dozos ont été vérifiés et confirmés, notamment dans les régions de Gbôklé, Haut-Sassandra, Gôh, Cavally, Guemon, Tonkpi, Marahoué, Nawa, Indenie-Djuablin, Poro et Moronou.
Le Rpci-Ac constate donc que les Dozos, qui agissent comme une milice tribale où des escadrons de la mort à la solde du régime Ouattara, sont impliqués dans des violations de droits de l'homme doivent être tenus responsables de leurs actes, comme l’a reconnue la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay.
Le Rpci-Ac constate que la Côte d’Ivoire est devenue un état voyou, sans justice, et où règnent l’anarchie et les assassinats politiques.
L’utilisation des escadrons de la mort, des mercenaires, et des dozos est une honte pour la Côte d’Ivoire, dont l’image est aujourd’hui durablement ternie et souillée.
En conséquence :
Le Rpci-Ac exige la mise aux arrêts de tous les escadrons de la mort, mercenaires, tueurs à gage, et dozos, coupables des crimes et assassinats politiques.
Le Rpci-Ac exige que les escadrons de la mort, mercenaires, et dozos reconnus coupables de crimes et de graves violations des droits de l’homme soient jugés, punis et condamnés.
Le Rpci-Ac exige la dissolution des escadrons de la mort, mercenaires, tueurs à gages, et dozos, car elles sont illégales, et ternissent durablement l’image de la Côte d’Ivoire.
Le Rpci-Ac exige la démission du ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko pour avoir institutionnalisé l’utilisation des escadrons de la mort, des mercenaires, et des dozos, par la création d’un service spécial au sein du ministère ivoirien de l’Intérieur.
Le Rpci-Ac exige la mise sur pied d’une enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes de sang et les violations des droits de l'homme commises par les Escadrons de la mort, les mercenaires, et les Dozos à la solde du régime Ouattara, afin que justice et réparation soient rendues.
Fait à Paris le 07 décembre 2013
Pour le secrétariat général du Rpci-Ac
Le Président
Christian Vabé