Urgent/Une vedette chavire sur la lagune ébrié: Le capitaine Sécongo Doulaye et 5 FRCI portés disparus

Le 07 septembre 2012 par FRATERNITÉ MATIN - 6 des 15 occupants, dont un colonel de la marine nationale sont introuvables après le chavirement de

Secours après le drame hier sur la lagune Ebrié.

Le 07 septembre 2012 par FRATERNITÉ MATIN - 6 des 15 occupants, dont un colonel de la marine nationale sont introuvables après le chavirement de

leur vedette dans la lagune ébrié dans la nuit du 5 au 6 septembre, non loin du pont Félix Houphouët-Boigny.
Les victimes sont le capitaine de frégate Sécongo Doulaye, commandant des opérations de la marine nationale de Côte d’Ivoire, les Maréchaux des logis, Manzo Eric, Ouassé Joachim et Kra Hubert, tous en service à l’Unité d’intervention de la gendarmerie nationale (Uign).
Les deux autres sont, le sergent de police Dosso Sory en service à la Direction générale de la police nationale et le quartier-maître de 2ème classe Soro Sibiri.
Selon le responsable du service de communication de la marine nationale ivoirienne, c’est aux environs de 23 h 45 que le drame s’est produit à quelque 200 mètres du quai annexe de la marine au Plateau.
La navette qui a chaviré revenait d’une patrouille de sécurisation du plan d’eau lagunaire de la ville d’Abidjan.
Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, accompagné du chef d’État-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), le général de corps d’armée Soumaïla Bakayoko, sont arrivés sur les lieux.

Théodore Kouadio Fraternité Matin

NB: Le titre est de la rédaction.

Drame sur les eaux: Un navire de l'armée ivoirienne chavire de retour d'une patrouille
EN PATROUILLE DE NUIT, UNE VEDETTE DE L’ARMÉE CHAVIRE DANS LA LAGUNE EBRIE: 6 MILITAIRES PORTES DISPARUS

Le 07 septembre 2012 par l’INTER -

Le général des corps d'armées Soumaïla Bakayoko, chef d'Etat-major général des armées visitant l'embarcation qui a chaviré hier(Ph : B.G.)
Six militaires ont disparu hier à la suite du chavirement d'une embarcation de retour d'une patrouille sur la lagune Ebrié. Retour sur les circonstances exactes du drame.
En arrivant hier à la base navale de Locodrjo, la tristesse était totale. Car l'annonce de la disparition des six (06) éléments appartenant aux Forces républicaines de sécurité (FRCI), de la police et de la gendarmerie s'était répandue comme une traînée de poudre. Sur les réseaux sociaux, la rumeur avait même annoncé la mort du général de division Detto Letto, chef d'Etat-major adjoint des FRCI. « Je vous dis que je suis en vie», a-t-il répondu à un interlocuteur qui venait de le joindre sur son téléphone-portable, alors qu'il se trouvait la base navale de Locodrjo avec le général des corps d'armées Soumaïla Bakayoko, chef d'Etat-major général des armées. Comment en est-on arrivé à ce drame.

Dans le cadre des opérations de sécurisation du territoire ivoirien, divers dispositifs à la fois terrestres, maritimes et aériens ont été mis en place à l'effet de prévenir toute attaque contre la Côte d'Ivoire. La marine nationale a en charge le dispositif de la sécurité maritime. Et chaque jour, des patrouilles se font régulièrement pour la surveillance du plan d'eau d'Abidjan.

Avant-hier mercredi, il est 22 heures lorsque des éléments de la marine montent à bord de la vedette baptisée « Elie » dans le cadre d'une patrouille de sécurisation. Quelques heures plus tard, ils sont rejoints par de hautes autorités militaires, de la police et de la gendarmerie, avec à leur tête, le général de division Detto Letto. Leur mission consistait à procéder à la vérification de ce dispositif mis en place à l'effet de voir son fonctionnement. Cette nuit-là, il était un peu plus de minuit.

Trois navires militaires sont commis pour cette visite sur le plan d'eau lagunaire d'Abidjan. Si les hauts gradés de l'armée, de la police et de la gendarmerie qui faisaient partie de l'expédition sont montés à bord d'un même navire, leurs différents gardes de corps et le capitaine de vaisseaux Sékongo Doulaye ont été installés à bord d'une vedette baptisée « Elie ». Mais de toute vraisemblance, « Elie » ne pouvait pas supporter la charge des 15 personnes qu'il devait transporter.

Au retour de cette patrouille, « Elie » prend de l'eau, sous le pont Félix Houphouët-Boigny, juste au même endroit où a plongé le bus de la SOTRA de la ligne 19 en août 2011. L'alerte est donnée. Et immédiatement, les secours arrivent sans perdre de temps. 9 personnes sont secourues. Quant aux autres, elles n'ont pas été retrouvées. Sur le site de l'incident, Licorne, ONUCI, gendarmerie et l'armée ivoirienne menaient encore les recherches.

Bertrand GUEU in L'inter

Le général Bakayoko raconte l'accident...

Quels sentiments après l'annonce de l'accident dont ont été victime des militaires ?

Ce sont des mots de compassion à l'endroit de mes frères d'armes. Nous sommes à pied d'oeuvre à la recherche des corps. Nous avons bon espoir eu égard à l'ensemble du dispositif qui est déployé actuellement pour retrouver les corps. Mais en même temps, c'est le lieu de dire que c'est la triste réalité du métiers de armes. Et ce genre d'événements malheureux fait partie de cette vie de soldat. Cela ne doit en rien entamer le moral des hommes. Nous devons continuer, quoiqu'il en soit, vaille que vaille, la mission qui est la nôtre. C'est au prix de tout cela que nous garantissons la sécurité et la sérénité de nos compatriotes, de nos populations. C'est douloureux ; nous le ressentons tous. Mais en même temps, mes encouragements à tous pour que nous poursuivions la mission qui est la nôtre.

Qu'est-ce qui s'est passé concrètement, mon général ?

C'est une patrouille sur le plan d'eau organisée chaque jour pour voir les positions que tient la Marine par rapport à la sécurité que nous devions garantir à Abidjan. Donc, les commandants des forces étaient en train de vérifier les différentes positions tenues par la Marine du plan lagunaire lorsqu'au retour de cette patrouille une des embarcations a chaviré. Évidemment, les premiers secours ont permis de repêcher un bon nombre de personnes, malheureusement nous déplorons la disparition de six de nos amis.

Propos recueillis à la Base navale de Locodjro par B. GUEU