Urgent - USA : Treize morts dans une fusillade au sein de l'US Navy à Washington

Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters | Aaron Alexis fait treize morts dans une fusillade au sein de l'US Navy à Washington.

Photo: AP Jacquelyn Martin. La police américaine sur les lieux de la fusillade à Washington lundi matin.

Les locaux de la marine américaine, dans le sud-est de Washington, ont été le théâtre de coups de feu lundi 16 septembre, qui ont fait treize morts et plusieurs blessés.
Parmi les victimes, un officier de police du district de Columbia et un autre membre des forces de l'ordre, mais aussi le tireur, Aaron Alexis, abattu par la police. La police fédérale a lancé un appel au public pour obtenir tout renseignement "sur ses récents mouvements, ses contacts et ses connaissances".
Les motivations de cet ancien réserviste, qui avait servi à la Navy, à Washington, entre 2007 et 2011, restent encore inconnues, et "il n'y a aucune raison de penserà ce stade" qu'il s'agisse d'un acte terroriste, a affirmé le maire de Washington, Vincent Gray, sans toutefois écarter cette piste.
UN SEUL TIREUR
Aaron Alexis s'est introduit dans l'immeuble 197 du complexe, où travaillent 3 000 personnes, et a ouvert le feu à plusieurs reprises. "Au total, il y a dû avoir sept coups de feu. On s'est mis à courir", a raconté Patricia Ward, une employée qui prenait son petit-déjeuner dans la caféteria au moment de la fusillade.
Pour entrer dans l'immeuble, il suffit juste de montrer son badge, mais il n'y a pas de détecteur de métaux, selon elle. L'homme possédait justement un badge d'accès, selon le patron du sous-traitant de Hewlett-Packard, chargé de la maintenance de l'intranet de la marine, qui l'employait.

"Nous sommes sûrs maintenant qu'il y avait une seule et unique personne responsable de la perte de vies dans l'immeuble", a déclaré la chef de la police de la capitale américaine, Cathy Lanier.
Les autorités tentaient de vérifier, plus tôt, si Aaron Alexis avait bénéficié de la complicité d'un autre tireur, un Afro-Américain âgé d'une cinquantaine d'années portant un uniforme vert olive, identifié dans une vidéo. Un troisième homme, recherché dans un premier temps, a été mis hors de cause.
UN ACTE "LÂCHE", SELON OBAMA
S'il s'agit probablement d'un "incident isolé", selon la mairie de Washington, le Pentagone, siège de la défense américaine situé non loin de là, avait renforcé son dispositif de sécurité par précaution lundi. Tout comme la partie du Capitole qui abrite le Sénat, bouclée par les autorités. Le quartier, en reconstruction, a lui aussi été bouclé sur cinq pâtés de maisons alentours, tandis que les écoles du périmètre interdisaient à toute personne d'entrer ou de sortir.
Le président Barack Obama a dénoncé un acte "lâche", et déploré que le pays se retrouve une "nouvelle fois face à une fusillade de masse" visant, cette fois, des employés de l'armée. "Ils connaissent le danger d'être déployés à l'étranger, mais aujourd'hui ils ont été confrontés à une violence inimaginable, qu'ils ne s'attendaient pas à rencontrer ici", a-t-il ajouté. En signe de respect pour les victimes, la Maison Blanche a donné l'ordre de mettre les drapeaux américains en berne jusqu'à vendredi soir.

Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters

Nb: Le titre est de la rédaction.