Trahison du Pdci par Alassane Ouattara: Pourquoi le clash est inévitable au RHDP?

Le 09 juin 2011 par Notre voie - L’ennemi de mon ennemi est mon ami, dit-on. C’est fort de cet adage, que le PDCI et le RDR ont, en mai 2005, décidé d’unir leurs forces

Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda. Pour avoir fait le Roi, il devait en principe être duc!

Le 09 juin 2011 par Notre voie - L’ennemi de mon ennemi est mon ami, dit-on. C’est fort de cet adage, que le PDCI et le RDR ont, en mai 2005, décidé d’unir leurs forces

pour bouter hors du pouvoir, le FPI, l’ennemi commun. A cette époque-là, ils ont oublié qu’il est souvent plus facile de s’accorder sur l’essentiel pour abattre l’ennemi, mais que le plus dur commence avec la gestion de l’après-ennemi. Le président Gbagbo n’est plus au pouvoir, pour être accusé de manipulation, mais on grogne et on se suspecte déjà. Le clash est inévitable.
En effet, en s’attelant au RDR au sein du RHDP, le PDCI, on s’en doutait, voulait en être le grand bénéficiaire en temps opportun. Aujourd’hui, force est de constater que si le RHDP a triomphé, c’est le RDR qui a gagné, puisque son président tient les rênes du pouvoir et décide de ce qui est bon pour son parti. Le vieux parti, père politique du RDR, est contraint d’accepter les décisions qui sont prises ou de se retirer du rassemblement. Il sait aussi, que s’il engage corps et âme pour le pouvoir RDR, celui-ci s’enracinera davantage et confortera son assise politique avant 2015. Dans ce cas, ce sera adieu au pouvoir politique pour le parti créé par feu Félix Houphouët Boigny. C’est d’ailleurs pourquoi, le parti cinquantenaire œuvre sur le terrain pour son repositionnement. Un nombre considérable de portefeuilles ministériels aurait pu l’y aider. Malheureusement, il n’a obtenu que des miettes assorties de promesses. Voici le PDCI aux abois, jeté par terre comme une échelle qui aura permis de grimper. S’il accepte une fusion pour la création d’un grand parti, il est à craindre qu’il perde plus de plumes d’autant plus qu’il sera davantage noyé. Son président est vieillissant et le pouvoir est tenu par le mentor du RDR, qui doit reconnaissance à ceux qui ont battu le pavé pour lui, mais qui ne sont pas forcément au PDCI. Les fanatiques du RDR sont actuellement aux anges. Si le PDCI continue de pleurnicher pour des postes, pour sûr, il aura la réponse appropriée à ses jérémiades. Officieusement ou par presse interposée. Alors, il faut se battre pour conquérir l’Assemblée nationale, puisque la composition du prochain remaniement semble conditionnée à la configuration du prochain parlement. S’il fait piètre figure aux législatives face au RDR, il n’aura que ses yeux pour pleurer. En quoi est-ce que le poste de Premier ministre est-il lié aux législatives, si ce n’est pour jauger d’abord la force du vieux parti ? Une chose est de plus en plus sûre. La fusion pour la création d’un grand parti n’arrangera pas le PDCI à l’état actuel des choses. Il aurait fallu le faire avant les élections. Le vieux parti présentera des candidats à tous les postes électifs à venir, pour éviter d’être un guide ou faiseur de roi et reconquérir le pouvoir perdu en décembre 1999. Les jours du RHDP sont comptés. Les prochaines joutes électorales ne feront qu’accélérer les choses.
Sam K.D.