Thomas Sankara, un Héros africain (suite): Discours-réponse de "Mitterrand" qui lui renvoie l'ascenseur à Ouaguadougou en NOVEMBRE 86!

Le 23 mars 2011 par IvoireBusiness - Une réponse qui s'est fondamentalement abreuvée à la source des fondamentaux de la communication politique de sagesse.
Le socialiste Mitterrand répondra point par point afin d'être

perspicace! Voici  la teneur de son discours-réponse.

Feu Thomas Sankara, un héros africain contemporain, trop tôt disparu.

Le 23 mars 2011 par IvoireBusiness - Une réponse qui s'est fondamentalement abreuvée à la source des fondamentaux de la communication politique de sagesse.
Le socialiste Mitterrand répondra point par point afin d'être

perspicace! Voici  la teneur de son discours-réponse.

Monsieur le président , vous avez parlé des Palestiniens! Le problème est très complexe, souvent plus complexe qu'ailleurs puisque deux peuples réclament la même terre, au nom de deux histoires, au nom de deux croyances dans un dieu et dans un autre, au nom de revendications historiques qui se contredisent et se complètent...Le droit d'Israël à exister derrière des frontières sûres et reconnues, c'est l'expression retenue par les nations unies, qui a tranché au lendemain de la deuxième guerre mondiale.
La France a toujours voté aux nations unies les résolutions qui ont reconnu aux Palestiniens la terre, le droit à la patrie, le droit des décisions souveraines sur la terre de leur patrie. La France a maintenu sa position et constamment refusé que le seul droit de conquête  puisse être le fondement définitif du droit...Pour l'Iran et l'IRAK, il serait très important que l'ensemble des pays du monde se concertent pour donner conseil aux deux pays belligérants pour qu'ils acceptent, au moins de vivre de chaque côté de cette frontière historique, millénaire, sans prétendre exercer je ne sais quel droit sur la possession d'autrui.
Quand à l'Afrique du sud, elle a un grand peuple, ce peuple est composé d'une forte majorité de noirs et d'une minorité active et vaillante, mais souvent intolérante de blancs. Il faut que ce pays s'organise lui-même pour que le droit de chacun soit reconnu.Il faut que ce droit ne puisse être confondu à aucun moment avec le droit, soit de la majorité ethnique soit de la minorité.C'est en ce sens que la France refuse l'Apartheid et le condamne absolument, sans avoir besoin de hausser la voix, sans excès de langage, mais avec une fermeté de pensée qui entraine la fermeté d'action. L'Afrique du sud a un comportement humainement intolérable, politiquement insupportable et finalement fort imprudent pour la population minoritaire qui exerce l'essentiel du pouvoir.L'apartheid doit être condamné, il n'y a pas besoin de toute une série d'épithètes pour prononcer cette condamnation: L'apartheid est inacceptable et doit être combattu. Là où il semble que nous nous séparions, c'est lorsque vous condamnez le passage de "M. Peter BOTHA" et celui de "Mr Jonas Savimbi".
Mais M. le président, je tiens à vous dire, la France est un pays ouvert! Qui que ce soit au monde, sauf s'il est coupable de crime de droit commun, en dehors de toute appréciation politique, s'il veut venir en France, il peut y venir. Le problème de" Mr Savimbi" est d'une nature différente. Il est angolais, il lutte en ANGOLA contre le gouvernement légitime reconnu par l'ensemble des nations. Et là se trouve la jonction avec les problèmes de l'Afrique du sud pour soutenir sa révolte.Voilà, je crois posée en termes honnêtes, la position de Mr Savimbi. Mais ce n'est pas avec Mr Savimbi que nous avons reconnu l'état d'Angola, c'est avec le gouvernement angolais! Ce n'est donc pas Mr Savimbi qui a été invité à Paris, c'est "Mr Dos Santos", le représentant du pouvoir régulier.Il ne faut pas confondre.Vous avez parlé de paix, et donc vous avez parlé de guerre.
La dialectique l'imposait."Mais il est une autre guerre, c'est celle du terrorisme"..."Le terrorisme vise les innocents; il doit être mis hors la loi; il exige une discipline internationale parce qu'il cherche à inspirer la terreur.Pas seulement la terreur à ceux qu'il veut combattre directement, mais la terreur à tout un peuple, qui vivant dans l'angoisse, pense-t-on, s'inclinera.Un peuple qui pourrait ose soumettre à une poignée d'illuminés fanatiques, de criminels, cela n'est pas pensable...Quiconque soutient le terrorisme, organisation ou état doit être frappé du désaveu universel, doit être considéré avec mépris, doit être sanctionné et puni.Vous savez bien que le terrorisme est contagieux, et que si l'on marque ici une faiblesse, il se sentira fort ailleurs, et que la maladie mortelle s'étendra au reste de l'humanité"...

Yves T Bouazo

Première (partie due l'allocution de l'ex président "Mitterrand" à Ouagadougou  en Novembre 1986. Suite du discours-réponse de l'ex-président "feu François Mitterrand" dans un autre dossier).