Suppression de plus de 1000 communes créées par Gbagbo: Ouattara brise le rêve de développement des populations

Le 08 mars 2012 par Notre voie - C’est la plus mauvaise nouvelle de ce début d’année. En supprimant toutes les communes créées par le président Gbagbo, Ouattara vient de briser le rêve de millions d’Ivoiriens de voir s’améliorer leur

GBAGBO et ADO.

Le 08 mars 2012 par Notre voie - C’est la plus mauvaise nouvelle de ce début d’année. En supprimant toutes les communes créées par le président Gbagbo, Ouattara vient de briser le rêve de millions d’Ivoiriens de voir s’améliorer leur

condition d’existence. En effet, l’on sait que la politique de la communalisation totale de la Côte d’ivoire entreprise par président Gbagbo avait été accueillie avec enthousiasme par les populations. Non pas tellement pour des raisons politiciennes comme tente de le faire croire le régime actuel, mais parce que pour les populations concernées cette politique venait mettre fin à une longue injustice.
Nombre d’Ivoiriens étaient notamment frustrés de voir que du seul fait de l’éloignement de leurs villages des grands centres urbains, ils n’avaient pas droit aux investissements publics. C’est donc avec soulagement et un vrai enthousiasme que cadres, paysans, opérateurs économiques accueillaient chaque érection d’un village en sous-préfecture et en commune. Les populations étaient d’autant plus heureuses qu’elles savaient que seule la prise en main de leur propre destin pouvait les sortir de la pauvreté endémique dans laquelle elles sont plongées depuis l’indépendance. On a pu voir dans toutes les régions activisme des populations qui s’organisaient pour se donner des conseils municipaux à la hauteur de leurs attentes. C’est immense espoir qui s’était emparé du pays que Ouattara vient de tuer dans l’œuf.
Cette décision est d’autant plus surprenante que le gouvernement actuel a quasiment maintenu toutes les sous-préfectures crées sous Gbagbo. On comprend bien que le fonctionnement d’une sous-préfecture revient moins cher à l’Etat que celui d’une mairie, mais on se demande bien comment va justifier deux villes qui sont toutes des chefs lieu de sous-préfecture n’aient pas le même statut?
On savait Ouattara champion de la politique du deux poids deux mesures. Mais il faut avouer que cette fois, il y va très fort. En effet, c’est Ouattara qui a introduit en Côte d’Ivoire les salaires à double vitesse notamment dans l’enseignement. Aujourd’hui, il vient de créer des sous-préfectures à double vitesse. Certaines pouvant élire leurs maires. Et les autres pas.
Il faut le dire tout net. Cette décision est un grave recul. Et ce ne sont pas les pseudos arguments du genre, « les communes ont été créées pour des raisons politiques » qui vont masquer la réalité. Le processus de communalisation qui a connu une accélération depuis les années s’était arrêtée jusqu’à l’élection du président Gbagbo. Les dernières créations de commune remontent à 1990. Avec l’accroissement de la population et l’évolution de nombre de localités, le nombre de commune doit croitre. Refuser de le faire, c’est ramer à contre courant du développement. En plus, le gouvernement aura du mal à convaincre les ivoiriens toutes les communes créées par le président Gbagbo ne sont pas viables. Qui peut en effet, convaincre sérieusement les ivoiriens qu’une grosse agglomération comme Hermankono entre Tiassalé et Divo, Dignago, entre Guibéroua et Issia, Guessabo, entre Zoukougbeu et Daloa ne peuvent pas avoir les ressources nécessaires à leur développement. Les exemples sont légion et concernent toute la Côte d’Ivoire. Ouattara et ses amis ont donc tort de discriminer de façon aussi flagrante les ivoiriens.
Sous Ouattara, la Côte d’Ivoire a décidé de tourner le dos à la décentralisation. La norme dans les pays développés c’est rapprocher les centres de décisions du citoyen. Ouattara qui connaît bien ces pays a décidé de faire le contraire. Faire croire que les conseils régionaux vont faire le travail est mensonge. Trop gros pour tromper, même les enfants de l’école primaire.

Guillaume T. Gbato gtgbato@yahoo.fr