Suppression de 1126 communes par Ouattara: Que deviennent les salariés de ces communes?

Le 15 mars 2012 par IVOIREBUSINESS - C’est en conseil des ministres du 7 mars dernier que le gouvernement Ouattara a décidé de la suppression des 1126 communes créées par l’administration Gbagbo.

M. Nabagné Bruno Koné, porte-parole du gouvernement, le conseil a adopté un projet de décret abrogeant celui portant création de 1126 communes. Il donne la raison de cette suppression : « Nous disons que ces 1126 communes ont été créées sur la base politique. Je peux vous dire que les 197 communes demeureront. Il s’agit de donner les moyens aux districts et régions pour réaliser des investissements. Cela est fait pour le bien-être de la population. La politique de communalisation n’est pas supprimée ».
Ce qu’il a omis de dire, c’est ce que deviendront les milliers de salariés de ces 1126 communes brutalement supprimées. Seront-ils réaffectés dans d’autres secteurs ? Leurs salaires continueront-ils d’être toujours versés ?
Le gouvernement se montre muet sur ces questions cruciales.
Tout porte à croire que c’est le chômage qui s’offre à eux avec ce que cela comporte comme précarités.
Quand on sait qu’un père de famille salarié en Côte d’Ivoire nourrit des dizaines de personnes, on comprend le désarroi de ces travailleurs communaux qui se retrouvent brutalement à la rue.
Alassane Ouattara qui se présentait comme le Président du plein emploi et de la création richesses, a pris un virage à 180 degrés. C’est plutôt à la destruction des emplois qu’on assiste depuis sa prise de pouvoir. Il y a juste quelques jours, le RTI annonçait le licenciement de plus de 300 agents qui étaient jusque-là en congé technique.
Le mois dernier, c’était au tour de la SOTRA de licencier un millier d’agents. Même le journaliste Barthélémy Inabo, fervent soutien de Ouattara a été licencié. Il a décidé de porter plainte.

A quand donc la création d’emplois promis par Ouattara ?
Etait-ce des propos de campagnes, juste pour faire chic ? C’est en tout cas jusqu’à présent le cas.

SUGAR