Situation sociopolitique : Miaka chez Gbagbo à La Haye
Par Notre Voie - Miaka convoqué par Gbagbo à La Haye.
Sylvain Miaka Ouretto, président par intérim du Fpi, s’est envolé hier soir pour La Haye aux Pays-Bas. Selon des sources concordantes, il part rencontrer le président Laurent Gbagbo, détenu injustement à la CPI depuis le 30 novembre 2011. Si l’on ne sait pas pour l’heure les raisons de ce déplacement, on imagine aisément, cependant, que les deux hommes parleront de l’actualité sociopolitique ivoirienne du moment. Celle-ci étant dominée par la décision de la Cpi, lundi 3 juin dernier, de renvoyer le procureur et son bureau à leur copie dans l’affaire qui les oppose au président Laurent Gbagbo. Mais l’actualité nationale, c’est aussi l’enlèvement de Justin Koua et son incarcération à la Maca par le régime Ouattara et les décisions prises en conseil des ministres par Alassane Dramane Ouattara de donner la nationalité ivoirienne, sur simple déclaration, à de nombreux étrangers vivant sur les 322000 km².
La veille de son départ pour les Pays-Bas, le président par intérim du FPI a rendu une visite de courtoisie au vice-président du FPI, Abou Drahamane Sangaré, détenu à la Maca. Selon un observateur, Miaka est certainement allé rencontrer Sangaré pour prendre ses avis sur ces différentes questions sus-évoquées pour les confronter à ceux du fondateur du FPI à La Haye et revenir au pays avec la synthèse. Selon la même source, l’enlèvement, la séquestration de Justin Koua, le Secrétaire national par intérim de la JFPI, à la Maca devraient prendre une place de choix dans les échanges entre Miaka et Laurent Gbagbo. « Miaka a-t-il été convoqué par Gbagbo ou va-t-il prendre des conseils auprès de son mentor? », s’interrogeait encore hier, en fin de soirée, notre interlocuteur. Son retour à Abidjan prévu en fin de semaine prochaine, est attendu dans les milieux politiques ivoiriens avec impatience, vu que Laurent Gbagbo, même très éloigné du pays, reste, pour des millions d’Ivoiriens, celui dont les points de vue comptent plus que ceux de quiconque.
Abdoulaye Villard Sanogo