Situation militaire en Côte d`Ivoire : Les Frci déjouent un coup, plusieurs miliciens et gendarmes arrêtés
Publié le lundi 9 janvier 2012 | Soir Info - Sept miliciens, issus du Miloci ( Mouvement ivoirien de libération de l'ouest de Côte d'Ivoire), l'une des composantes des Forces de résistance du Grand-Ouest (
Publié le lundi 9 janvier 2012 | Soir Info - Sept miliciens, issus du Miloci ( Mouvement ivoirien de libération de l'ouest de Côte d'Ivoire), l'une des composantes des Forces de résistance du Grand-Ouest (
Frgo), fondée par le « pasteur Gammi » et cinq sous-officiers de la gendarmerie nationale de Côte d'Ivoire, puissamment armés de fusils d'assaut, ont été pris, à bord d'un pick-up, tard dans la nuit du mardi 03 au mercredi 04 janvier 2012, alors qu'ils s'apprêtaient à lancer une offensive sur la garde républicaine de Treichville et la Bae de Yopougon, en vue, notamment, de porter un coup au pouvoir en place. Ils représentent, selon notre source, les « phalanges » d'une organisation politico-militaire bien structurée basée dans un pays voisin. C'est ce qui ressort des informations que nous avons reçues le samedi 07 janvier 2012, de sources très proches de l’état-major des Forces républicaines de Côte d'Ivoire ( Frci). Les limiers de l'état-major ont exploité des confidences d'un gendarme en poste au camp commando de Koumassi, entrepris par les commanditaires pour faire partie du commando déstabilisateur. Celui-ci a d'abord fait mine d'accepter l'offre. Mais s'est rétracté au moment décisif de passer à l'acte et a vendu la mèche de cette tentative de subversion à la hiérarchie militaire. Depuis quelques semaines donc, les Frci sont sur les dents et ont pris des dispositions stratégiques pour faire échec à cette opération. L'attaque d'Abidjan, selon le plan conçu par les « assaillants », devrait partir d'Aboisso où des cellules se sont prépositionnées depuis décembre 2011, selon notre source. L'operation devrait être lancée dans la nuit du mardi 03 janvier 2012. Les principales cibles sont, notamment, le camp de la Bae de Yopougon et la Grade républicaine de Treichville, souligne notre source. L'attaque de Yopougon « devrait être le point de départ d'une offensive généralisée » soutient encore notre interlocuteur, sous le sceau de l'anonymat. Devraient suivre la garde républicaine, le camp d'Akouédo et l'état-major. Mais les assaillants n'ont pas eu le temps de mettre à exécution leur plan qu'ils ont été cueillis par la cellule de renseignement des Frci. « Nous les avons pris vers 2 h du matin, à bord de ce pick-up que vous voyez. C'était bourré d'armes de guerre, grâce au gendarme qu'ils ont recruté, mais qui les a lâché au dernier moment. Nous avons saisi sur eux le plan d’attaque et ils sont tous passés aux aveux. Les gendarmes qui sont parmi les assaillants ont dit qu'ils voulaient libérer leurs collègues détenus au camp Galieni », nous a confié notre source. Ces « assaillants », au nombre de 12 personnes dont des miliciens issus des rangs du Miloci du pasteur Gammi sont en ce moment détenus à l’État-major des Forces républicaines de Côte d'Ivoire ( F'rci). « Cette semaine sera déterminante dans la suite de l'enquête. Nous allons remonter la filière et mettre hors d'état de nuire cette bande et démanteler toutes ces tentacules au niveau d’Abidjan » nous a confié un officier supérieur en charge de l'enquête.
Armand B. DEPEYLA