Scandale: Le salaire de Gbagbo toujours bloqué 3 mois après son retour. Toujours pas de résidence pour l'ex-Président

Par Ivoirebusiness - Scandale. Le salaire de Gbagbo toujours bloqué 3 mois après son retour. Toujours pas de résidence pour l'ex-Président.

Le Président Laurent Gbagbo lors d'une rencontre à son Cabinet à Abidjan Cocody. Image d'archives.

Le salaire de Laurent Gbagbo est toujours bloqué 3 mois après son retour en Côte d'Ivoire, a appris un journaliste d'Ivoirebusiness de source extrêmement crédible.
Et sa résidence d'ancien chef de l'Etat ne lui a pas encore été remise, de même qu'un aide de camp et une garde rapprochée choisie par ses soins.

Cette information est également confirmée par la presse ivoirienne de ce 30 septembre 2021.

En effet, notre confrère Le Temps titre en sa UNE de ce jeudi 30 septembre 2021:

"3 mois après son retour en Côte d'Ivoire
Le salaire de Gbagbo toujours bloqué
- Pas encore de résidence pour Gbagbo
- L'aide de camp proposé, refusé par le régime

- Ce que dit la loi du 16 juin 2005".

Pour rappel, en vertu de la loi sur les avantages dus aux anciens chefs d’Etat qu’Alassane Ouattara s’est engagé à lui faire bénéficier, Laurent Gbagbo a droit à une rémunération mensuelle de 17,5 millions de FCFA soit près de 26000 euros, comprenant une rente viagère de 10 millions (15 000 euros) et des frais divers (électricité, eau, téléphone) pour environ 7,5 millions de FCFA (près de 11000 euros).

Et comme l’ancien président bénéficiera d’un rappel de dix années de rémunération, le trésor public ivoirien (la présidence de la république) devrait lui verser l’équivalent de 3,1 millions d’euros soit près plus de 2 milliards de FCFA.

Il a droit également à une résidence officielle en tant qu'ancien chef de l'Etat, à un aide de camp, et à une garde rapprochée, conformément à la loi.
Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié en avaient tous bénéficié lorsque Laurent Gbagbo était Président de la République.

Une coquette somme pour faire face à tous les aléas du retour de dix années d’exil, dont une grande partie à la prison de la Cour pénale internationale (CPI) à Scheveningen, près de La Haye, aux Pays-Bas.

Eric Lassale