Sénégal: Après la Côte d’Ivoire, Wade s’attaque à la Libye

Le 10 juin 2011 par IvoireBusiness - Tout le monde sait le rôle qu’a joué le Président Wade dans l’accession d’Alassane Ouattara à la

Le Président sénégalais Abdoulaye Wade.

Le 10 juin 2011 par IvoireBusiness - Tout le monde sait le rôle qu’a joué le Président Wade dans l’accession d’Alassane Ouattara à la

présidence de la Côte d’Ivoire par kidnapping du Président Gbagbo le 11 avril dernier par la force Licorne. Cela avait d’ailleurs été l’objet d’un incident diplomatique entre Dakar et Abidjan, dans l'entre deux tours de la présidentielle.
Il remet le couvert avec la crise libyenne, comme bras séculier de la France à Tripoli.
Abdoulaye Wade a été le premier chef d’Etat africain à se rendre à Benghazi après avoir reçu jeudi 19 mai à Dakar, des émissaires de Moustapha Abdeljalil, leader du CNT, la rébellion libyenne. Ramant à contre courant des efforts de médiation pacifique prônés par l’Union africaine, et oubliant qu’il était un visiteur assidu du Guide libyen, qui n’hésitait d'ailleurs pas à le couvrir de billets de banque.

Arrivé à Paris le 07 juin dernier de façon très officieuse, car ne figurant sur aucun agenda officiel du Président Sarkozy, le Président sénégalais a vite levé le voile sur les véritables raisons de sa visite sur les bords de la seine. Il s’agissait pour lui de prendre les ordres de Nicolas Sarkozy pour apporter sa caution à la déstabilisation de Mouammar Kadhafi, le guide libyen.
Ses ordres sont venus d’Alain Jupé, ministre français des affaires étrangères, qu’il a reçu en audience le 07 juin.
Dès lors les choses se sont accélérées. Le 08, Wade lance un appel au Guide libyen qu’il est dans son intérêt de laisser le pouvoir à la rébellion du Conseil national de transition (CNT).
Le 09, il se rend en personne à Benghazi dans le fief du CNT où il rencontre son président Moustapha Abdeljalil.
Il y annonce qu’il reconnait la branche politique de la rébellion Libyenne «comme représentant légitime du peuple libyen et lui accorde l’autorisation d’ouvrir un bureau de représentation à Dakar».

Sacré Wade, prototype de la parfaite marionnette aux mains des occidentaux, ou comment on se sert d'un africain pour destabiliser un autre Etat africain.
Christian Vabé