Relations internationales: L'union européenne et son imaginaire néocolonial dans l'impasse ivoirienne

Le lundi 03 janvier 2011 par IvoireBusiness - On ne le dira jamais assez, la position de l'union européenne continue d'indigner plus d'un africain dans l'actuelle impasse politique ivoirienne: rapport

douteux et partisan sur la régularité du scrutin présidentiel ivoirien dans les zones sous contrôle de la rébellion, menace de sanctions économiques contre l'actuel gouvernement ivoirien etc. Et comme si cela ne suffisait pas, l'ex-puissance colonisatrice la France, le Royaume-Uni et les USA entrent dans la danse de la conspiration internationale dirigée contre la Côte d'ivoire.
Sachez qu’historiquement, les jalons de la création de l'union européenne ont été posés il y a près de sept décennies par un noyau de pays européens qui étaient respectivement des anciennes puissances coloniales: la France, l'Angleterre, l'Italie, etc., pour ne citer que celles-là! Cela semblait très bien orienté économiquement, car l'enjeu économique qui animait subtilement ces ex-puissances coloniales était de pérenniser stratégiquement le cordon ombilical néocolonial avec les anciennes colonies africaines devenues indépendantes dans les années 60. Mieux, l'expression manifeste d'une nostalgie séculaire aux allures d'exotisme paternaliste africain néo colonial! Dans la même dynamique, les rapports économiques "Union européenne-ACP" n'ont cessé de prendre en compte cette dimension économique néocoloniale adaptée à l'Afrique postcoloniale dans leurs rapports avec les pays africains. Notons que dans leur essence, les prêts financiers consentis aux pays africains par l'union européenne sont souvent généralement non remboursables par les pays africains, s'ils servent à des projets nobles de développement ou autres, contrairement à ceux de la banque mondiale et du Fmi! C'est ce qui a justifié l'aide économique consentie par l'union européenne concernant les élections présidentielles ivoiriennes! Mais là où le bât blesse, c'est que l'Union semble refuser d'être toujours le bon samaritain et veut recevoir en retour les dividendes de son aide financière en Afrique depuis des décennies. D'où la nécessité pour l'union européenne d'imposer un technocrate aseptisé qui pourra certainement la caresser dans le sens du poil au moment où l'immense majorité des pays de l'union aspirent plus que jamais à une indépendance énergétique. Le Pétrole (offshore) de la Côte d'ivoire et du golfe de Guinée semble donc être le grand enjeu économique pour l'Union européenne dans cette cabale médiatique qu'elle conduit sur le plan international contre le gouvernement Gbagbo. L'imaginaire néocolonial semble être passé par là avec les déclarations intempestives du président "Sarkozy" et de l'actuel Premier ministre anglais conservateur, David Cameron.
Bon entendeur, salut!
Yves T Bouazo-journaliste et analyste politique