RÉVÉLATIONS FRACASSANTES DE MEDIAPART SUR LA CPI : LA FIDHOP DEMANDE LA DÉMISSION DE LA PROCUREURE ET/OU LA DISSOLUTION DE LA CPI

Par IvoireBusiness - RÉVÉLATIONS FRACASSANTES DE MEDIAPART SUR LA CPI. LA FIDHOP DEMANDE LA DÉMISSION DE LA PROCUREURE ET/OU LA DISSOLUTION DE LA CPI.

Le procureur en chef de la CPI Luis Moreno Ocampo et son adjointe Fatou Bensouda. Image d'archives.

DÉCLARATION :

Le célèbre journal français d’investigation MEDIAPART vient de rendre publiques au cours de cette semaine, les résultats d’une enquête menée par ses journalistes qui révèlent les manipulations et corruptions au sein de la Cour pénale internationale (CPI).
Parmi ce flot de révélations fracassantes qui éclaboussent cette institution et qui achèvent de la discréditer totalement aux yeux du monde entier, deux annonces graves sont préoccupantes. Il s’agit d’une part du renversement le 11 avril 2011 et du procès du Président de la République de Côte d’Ivoire d’alors, SEM Laurent GBAGBO, et d’autre part des comptes détenus dans des paradis fiscaux par le premier procureur de la CPI, Luis Moreno OCAMPO.
Face à ces révélations bouleversantes, scandaleuses, la FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance de la Démocratie, des Droits de l’Homme et de la vie Politique), qui a toujours dénoncé la CPI comme étant un tribunal instrumentalisé et manipulé par des grandes puissances, notamment la France, fait les propositions suivantes.
1/ Aux États ayant ratifié le Statut de Rome :
- La FIDHOP demande qu’un État ou plusieurs saisissent le Conseil de sécurité de l’ONU, en vue de diligenter immédiatement une enquête sur ces révélations faites au sujet de la CPI par MEDIAPART.
A cet effet, la FIDHOP adressera dans les prochains jours une Lettre recommandée à chacun des Chefs des États membres de la CPI (sauf à l’actuel dirigeant ivoirien Alassane OUATTARA).
- La FIDHOP demande aux États d’Afrique qui sont partis au Traité de Rome instituant la CPI de saisir immédiatement l’Union Africaine, afin que la question de leur sortie de cette Cour et celle de la création de la Cour Africaine de Justice et des Droits de l’Homme soit profondément débattue et définitivement tranchée.
Dans ce sens, la FIDHOP adressera une correspondance au Président en exercice de l’UA et à celui de la Commission de l’UA.
- La FIDHOP invite les Mouvements Panafricanistes, les Intellectuels africains et toutes les populations du continent à associer désormais dans toutes leurs manifestions de la lutte anti-FCFA la question de la nécessaire sortie de l’Afrique de la CPI.
A ce propos, la FIDHOP organisera dans les prochains jours une grande Conférence avec les Associations et Mouvements anti-FCFA.
2/ A l’Organisation des Nations Unies (ONU) :
VU que la Cour pénale internationale est de plus en plus éclaboussée dans de graves scandales de manipulations et de corruptions qui la discréditent ;
VU que les récentes révélations de MEDIAPART sont extrêmement graves, puisqu’elles tendent à remettre en cause l’impartialité de la CPI, or l’impartialité est un principe fondamental en matière de Justice ;
VU que ces révélations de manipulations et de corruptions de procureurs et juges de la CPI éclaboussent toute la Communauté internationale et jettent particulièrement l’opprobre sur l’ONU ;
La FIDHOP demande au Conseil de sécurité de l’ONU de :
- Traduire immédiatement M. Luis OCAMPO devant un tribunal ;
- Révoquer Mme Fatou BENSOUDA qui était l’adjointe de M. Luis Moreno OCAMPO avant de le remplacer ;
- Suspendre immédiatement le procès Laurent GBAGBO, puisqu’il se confirme que ce procès est pipé d’avance pour le condamner ;
- Faire un audit de la CPI depuis sa création à ce jour ;
- Dissoudre cette CPI et mettre en place une Cour de Justice internationale ayant des prérogatives semblables à celles du Conseil de sécurité de l’ONU, dont tous les États membres de l’ONU seraient d’office membres et à qui les décisions de la Cour s’appliqueront ; et les procureurs et juges de cette nouvelle Cour seraient élus publiquement au cours d’une Assemblée Générale de l’ONU, avec des sanctions prévues pour tous manquements graves.
Fait à Rome, ITALIE, le 6 Octobre 2017
Dr BOGA SAKO GERVAIS
•Enseignant-Chercheur à l’Université de Côte d’Ivoire ;
•Ex-Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) ;
•Président de la Fondation Ivoirienne pour la Démocratie,
Les Droits de l’Homme et la vie Politique (FIDHOP) ;
•Ecrivain-Essayiste.