Réconciliation nationale : Le FPI veut des "pourparlers directs" avec le régime ivoirien
Publié le 18 juillet 2012 | IVOIREBUSINESS - Le premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, comme on le sait, a rencontré 13 Juillet dernier à Abidjan, les dirigeants du FPI, le parti du Président Laurent Gbagbo, en vue de relancer le processus de
réconciliation et pour tenter de relancer un difficile dialogue après un regain de tensions, plus d`un an après la fin d`une crise meurtrière.
Publié le 18 juillet 2012 | IVOIREBUSINESS - Le premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, comme on le sait, a rencontré 13 Juillet dernier à Abidjan, les dirigeants du FPI, le parti du Président Laurent Gbagbo, en vue de relancer le processus de
réconciliation et pour tenter de relancer un difficile dialogue après un regain de tensions, plus d`un an après la fin d`une crise meurtrière.
Dans un communiqué dont IvoireBusiness a eu copie, le Front populaire ivoirien (FPI) a réclamé mardi des "pourparlers directs" avec le gouvernement en vue de la réconciliation, refusant d`être mis sur le même plan que de petites formations pro-Gbagbo participant au dialogue.
"Le pouvoir n`a nullement l`intention d`avoir des pourparlers directs avec le FPI en tant que contre-pouvoir institutionnel. Il semble préférer les coups de +pub+", affirme le parti dans un communiqué.
Au lieu des "échanges sur nos préoccupations, le gouvernement a préféré remettre un document dans lequel il invite le FPI à s`inscrire dans le +cadre permanent de dialogue+" récemment créé, indique l`ex-parti au pouvoir.
Fin avril, le gouvernement a institué cette structure censée être le cadre des discussions avec l`opposition. Mais le FPI, qui ne veut pas être traité à l`égal des petites formations pro-Gbagbo qui y participent, avait réclamé un "dialogue direct" avec le pouvoir et refusé de rejoindre le "cadre permanent de dialogue".
Dans son communiqué, le FPI reproche au pouvoir d`"ignorer" ses "préoccupations", exigeant de nouveau "la libération de tous les prisonniers politiques, le retour sécurisé des exilés, la rétrocession des biens meubles et immeubles privés appartenant aux opposants".
Il se dit toutefois "toujours demandeur d`un dialogue avec le pouvoir afin de donner une chance à la réconciliation et à une paix durable".
La réconciliation est en panne plus d`un an après la fin de la crise de décembre 2010-avril 2011, née du refus d’Alassane Ouattara de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 face au Président sortant Laurent Gbagbo. La crise a fait quelque 3.000 morts.
Laurent Gbagbo est incarcéré à La Haye par la Cour pénale internationale
(CPI), qui le soupçonne de crimes contre l`humanité.
Mais des informations de plus en plus insistantes font état d’une libération provisoire du Président Gbagbo, avec résidence en Ouganda.
Son procès s’ouvre le 13 août prochain à la CPI.
Malgré son incarcération, Laurent Gbagbo continue de véritablement planer sur la vie du pays, et même sur l’Afrique.
En effet, on le dit propre de la nouvelle présidence de la Commission de l’Union africaine Dlamini Zuma, dont il avait suscité la candidature, quand il était encore au pouvoir.
Serge Touré