Rébellion armée contre ATT Le camp de Tessalit est tombé hier. Le Nord-est du Mali entre les mains des rebelles Touaregs

Le 12 mars 2012 par IVOIREBUSINESS – La rébellion malienne gagne du terrain. En effet, les combats faisaient rage dimanche au Nord du Mali entre l’armée malienne et les rebelles Touaregs. Ces derniers

ont affirmé avoir mis en déroute l’armée du Président Amadou Toumani Touré dit ATT, et pris le contrôle de la ville stratégique de Tessalit, notamment du camp militaire, au nord-est du pays.
L’information a été confirmée par une source sécuritaire régionale, mais démentie par l'armée malienne qui parle de poursuite des combats.
Moussa Salam, un des porte-parole des rebelles a d’ailleurs déclaré : "Nous avons pris le contrôle du camp militaire de Tessalit. Il n'y a pas eu beaucoup de victimes, nous avons fait quelques dizaine de prisonniers…Nous avons renforcé notre position dans le secteur"
Avec la prise de Tessalit, l’armée malienne accuse un sérieux revers dans sa guerre contre la rébellion Touareg.
Une source sécuritaire régionale accrédite cette thèse de la perte de Tessalit : «Nos informations confirment que l'armée malienne n'est plus à l'intérieur du camp de Tessalit. A-t-elle quitté le camp de gré ou de force? C'est une autre question. »
Et de poursuivre que "des civils maliens, dont un responsable de la préfecture du secteur de Tessalit, sont arrivés dimanche à la frontière avec l'Algérie".
"A l'heure actuelle, les troupes gouvernementales se battent contre les rebelles touareg, des combattants d'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et des trafiquants de drogue non loin de Tessalit", a affirmé cette source contactée à Gao, une ville du nord-est du Mali.
Le camp militaire de Tessalit est situé à une quinzaine de km de cette localité stratégique du nord-est du Mali, près de la frontière algérienne.
De violents combats ont opposé depuis fin février les rebelles touareg à l'armée malienne pour le contrôle du camp militaire.
Le Mali est confronté depuis le 17 janvier à des attaques de membres du MNLA et d'autres rebelles, dont des hommes lourdement armés rentrés de Libye où ils avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi.

Patrice Lecomte