Propositions du Panel de l’Ua, hier à Addis-Abeba / Affi N`Guessan (représentant de Laurent Gbagbo): « C`est inacceptable »

Publié le vendredi 11 mars 2011 | Soir Info -Pascal Affi N'Guessan, représentant de Laurent Gbagbo au siège de l'Union africaine, dans la capitale éthiopienne, a rejeté l'idée d'un partage du pouvoir en Côte d'Ivoire proposé par le le panel des chefs

Affi N'guessan, représentant du Président Gbagbo à Addis Abeba.

Publié le vendredi 11 mars 2011 | Soir Info -Pascal Affi N'Guessan, représentant de Laurent Gbagbo au siège de l'Union africaine, dans la capitale éthiopienne, a rejeté l'idée d'un partage du pouvoir en Côte d'Ivoire proposé par le le panel des chefs

d'Etat mis en place par l'Union africaine pour apporter une solution pacifique à la crise politique et armée qui secoue ce pays.
« Nous avons estimé que c'est une proposition inacceptable », a-t-il déclaré hier 10 mars 2011, à Addis-Abeba, au terme d'une réunion avec les cinq chefs d'Etat qui composent ce groupe de haut niveau. Ces panélistes ont, en effet, confirmé la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle du 28 novembre 2010. « Malheureusement, nous avons constaté que le panel de haut-niveau s'est contenté de reprendre ce que nous savons déjà. Le panel est dans l'incapacité de nous donner les arguments qui fondent cette décision.(...) Nous continuons la fuite en avant. Tout le monde s'appuie sur l'annonce du haut-représentant de l'Onu (en Côte d'Ivoire, Choi Youg-Jin). Mais si cet élément était faux? S'il ne reflétait pas la réalité? », s'est plaint le président du Front populaire ivoirien (Fpi). Affi N'Guessan qui s'est confié à l'Agence France presse (Afp) a brandi la menace d'une reprise de la guerre civile. « Si cette initiative
ne débouche pas sur des propositions pertinentes et irréfutables, suffisamment convaincantes, nous craignons que l'Ua contribue en quelque sorte à parachever le coup d'Etat entamé en 2002, et qui s'est mué en coup d'Etat électoral à travers les dernières élections présidentielles (…) Nous craignons qu'en accompagnant ce coup d'Etat là, l'Afrique, l'Union africaine ne contribuent a aggraver la situation et être comptables d'une éventuelle guerre civile qui pourrait avoir lieu parce que la population n'aurait pas été convaincue de la pertinence de ce choix », a-t-il craint. Rappelons que le président du Fpi et le ministre des Affaires étrangères, Alcide Djédjé représentaient Laurent Gbagbo à cette rencontre à laquelle son rival, Alassane Ouattara et lui avaient été conviés.
Jonas BAIKEH