A PROPOS DE LA REFORME DE LA CEI IVOIRIENNE : LA FIDHOP EXIGE LA DISSOLUTION DE LA CEI MAINTENANT !!!
Par IvoireBusiness - A PROPOS DE LA REFORME DE LA CEI IVOIRIENNE. LA FIDHOP EXIGE LA DISSOLUTION DE LA CEI MAINTENANT !!!
COMMUNIQUE DE LA FIDHOP :
MALGRÉ l’illégalité et l’illégitimité qui la caractérisent depuis plusieurs mois, voire quelques années ;
MALGRÉ l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples demandant sa réforme ; et la mobilisation unanime de toute la classe politique ivoirienne (sauf le RDR) et de la Société civile ;
MALGRÉ la promesse du Chef de l’État ivoirien Alassane OUATTARA devant la Nation, le 6 août 2018, de la réformer avant les dernières élections ;
Et MALGRÉ la décision de boycott desdites élections par la principale force d’opposition du pays, EDS ;
La Commission Électorale Indépendante (CEI) dirigée par M. Youssouf BAKAYOKO a été maintenue en l’état par M. OUATTARA pour organiser les élections municipale et régionale du 13 octobre 2018.
BILAN : la Côte d’Ivoire a encore connu une autre grave crise électorale et postélectorale ayant entrainé de graves violations des Droits de l’Homme : plusieurs morts et blessés. D’innocentes victimes de plus !
CEPENDANT, ce scrutin a bien été validé par le régime-Ouattara.
NÉANMOINS, ce vendredi 23 novembre 2018, la Chambre administrative de la Cour Suprême de Côte d’Ivoire vient d’invalider le vote dans plusieurs localités du pays, en exigeant la reprise du scrutin dans celles-ci.
DES LORS,
La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie politique) considère que cette décision de la Cour Suprême est l’ultime aveu de l’incompétence et de l’incapacité de cette CEI à offrir à la Côte d’Ivoire et aux Ivoiriens des élections justes, crédibles et apaisées, qui soient acceptables par tous.
OR, l’on apprend dans le même moment, par la voix de M. Marcel Amon TANOH, l’actuel ministre ivoirien des Affaires étrangères, donnant une conférence de presse ce même vendredi 23 novembre, que « la réforme de la CEI sera faite en 2020, comme promis par le président Alassane Ouattara. »
Pour la FIDHOP, si M. OUATTARA compte vraiment reformer cette CEI sans créer d’autres crises sociopolitiques en Côte d’Ivoire, C’EST MAINTENANT !
Car s’il faut attendre jusqu’en 2020, à quelques mois de la prochaine élection présidentielle si risquée, c’est accroitre les risques du chaos qui menace toujours la Côte d’Ivoire depuis la crise de 2010-2011.
TOUTE LA CLASSE POLITIQUE ET LA SOCIETE CIVILE DEVRAIENT SE MOBILISER MAINTENANT !
AU NOM DE LA FIDHOP, JE L’AURAI ENCORE DIT !
Fait à ROME, le 25 Novembre 2018
Dr BOGA SAKO GERVAIS
•Enseignant-Chercheur à l’Université de Côte d’Ivoire ;
•Ex-Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) ;
•Président de la Fondation Ivoirienne pour la Démocratie,Les Droits de l’Homme et la vie Politique (FIDHOP) ;
•Ecrivain-Politique.