Presse : Des journaux interdits d’accès dans des zones de l’intérieur du pays

Le 03 février 2011 par Fraternité matin - Depuis lundi, et ce pour une période de six jours, les journaux proches du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ont suspendu leur parution dans les kiosques. Les

Affichage de journaux ivoiriens dans un kiosque abidjanais.

Le 03 février 2011 par Fraternité matin - Depuis lundi, et ce pour une période de six jours, les journaux proches du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ont suspendu leur parution dans les kiosques. Les

responsables de ces organes ont pris cette décision par solidarité envers les quotidiens Le Nouveau réveil et Le Jour Plus qui venaient d’écoper d’une sanction d’interdiction de parution par le Conseil national de la presse (Cnp). Malheureusement, cette décision a des conséquences fâcheuses sur la distribution des autres journaux non frappés par cette mesure. C’est ainsi que les véhicules d’Edipresse, la société chargée de distribuer les journaux sur l’ensemble du territoire, n’ont pu travailler convenablement dans la journée de mardi. Pour la simple raison qu’ils ont été empêchés d’acheminer les journaux comme Fraternité Matin, Notre Voie, Le temps, Soir Info, l’Inter, etc. dans les zones d’Aboisso, Abengourou, Agnibilékrou, pour ce qui concerne la zone est. Les difficultés de distribution ont également été ressenties après Toumodi en partance pour le centre et le nord. Ayant été informés de que les jeunes de Yamoussoukro s’étaient organisés pour déchirer les journaux destinés à la capitale politique, les véhicules d’Edipresse ont préféré rebrousser chemin. Quant aux voitures qui devaient desservir la zone de Bouaké, elles ont été stoppées au niveau de Djébonoua et vidées de leur contenu. Des responsables des journaux interdits de vente, tout en affirmant être solidaire de la décision de leurs confrères, demandent que les jeunes manifestants permettent qu’on distribue les autres journaux. Ils souhaitent que la manifestation de leur colère soit perceptible dans le non- paiement des journaux plutôt que de les empêcher d’être sur le marché.
ISSA T. YEO