Politique: Affi bientôt à Mama

Par Le Nouveau Courrier - Affi bientôt à Mama.

C’est le président du Front populaire ivoirien (FPI) lui-même qui a fait l’annonce. C’était à l’occasion d’une audience qu’il a accordée hier à son domicile au patriarche El Hadj Abou Cissé. Pascal Affi N’Guessan a donc profité de cette visite fraternelle de l’ami de Laurent Gbagbo pour révéler son calendrier qu’il compte mettre en exécution bien évidemment après la passation de charge avec Sylvain Miaka Ouréto. Exprimant ses sentiments de reconnaissance au doyen Abou Cissé, Affi rappellera à son hôte tout le soutien qu’il a apporté aux prisonniers et aux exilés, tous proches du Front populaire ivoirien. « Je sais le poids de la mission qui m’a été confiée. Mais grâce à vous et surtout à votre bénédiction, je crois pouvoir être à la hauteur », a déclaré le patron du Front populaire ivoirien avant d’annoncer à son hôte son intention de se rendre à Mama, le village du président Gbagbo. Une visite qui, dira Affi, réunira tous les Ivoiriens de tous bords politiques mais surtout de toutes les régions.

Pascal Affi N’Guessan profitera de l’audience accordée à Abou Cissé pour le rassurer de sa détermination à relever le défi de la libération de la Côte d’Ivoire. «Vous êtes un prophète et comme nous le savons tous, le prophète, quand il ouvre la bouche, c’est pour dire la vérité, c’est pour donner une vision. Par vos déclarations, la génération nouvelle sait quel chemin il lui faut pour faire avancer la démocratie ».

Pour sa part, le patriarche Cissé a donné de sages conseils à son jeune frère, expliquant par ailleurs que sa présence au domicile du président du FPI est celle de tous les Ivoiriens. « Ceux sont conscients du danger que court la Côte d’Ivoire. Vous auriez pu fuir. Mais vous avez accepté de subir les pires vexations. Maintenant que vous êtes sorti, sachez que tant qu’il y aura un seul Ivoirien en prison et en exil, ne baissez pas les bras. Vous êtes une valeur. Vous êtes un repère. Et quand une Nation n’a plus de repère, elle se confine dans des adorations inutiles. Etant donc sorti de prison, votre combat n’aura de sens que si vous répondez aux attentes de la Nation. Tant que ce ne sera pas le cas, vous serez éteint. Quant à moi, je continuerai de me sacrifier en menant la lutte pour la survie de la Côte d’Ivoire. » La rencontre entre Affi et Abou Cissé a duré plus d’une heure.

Moussa Koné