Poésie - Hommage à une grande Dame: Simone Ehivet Gbagbo

Par Correspondance particulière - POUR SIMONE EHIVET.

A toi courage, femme des contrées africaines qui défie l’ordre animalisant
Pendant que, dehors, leurs femmes sont célébrées pour la fête de la femme
Toi, pour l’amour de ta patrie que tu veux rendre aux Eburnéens, en prison
Tu demeures depuis des ans et le monde, leur monde continue de vivre

A toi courage, femme des contrées africaines qui défie l’ordre animalisant
Sache que ton peuple, avec toi et pour toi roule depuis Abidjan et partout
Sache que même tes geôliers te craignent, t’envient, te vénèrent et te respectent
La couille, ils en manquent viscéralement et voudront bien que tu les vaccines

A toi courage, femme des contrées africaines qui défie l’ordre animalisant
Toute l’Afrique, en toi voit une lionne qui ne trébuche point devant l’adversité
Tout noir voit en toi un exemple du don de soi réel que personne ne t’enlèvera
En toi, de très nombreuses jeunes filles et femmes voient une source inépuisable

A toi courage, femme des contrées africaines qui défie l’ordre animalisant
En toi, toute l’Afrique et même tes bourreaux d’ailleurs voient la sérénité
Jamais vue sur leurs sols, dans leurs cases et châteaux puis dans leurs chancelleries
Ha! Le monde des justes n’est plus de ce monde plein d’injustice

A toi courage, femme des contrées africaines qui défie l’ordre animalisant
De ma plume, je vis avec toi ces temps de réflexion que tu mènes depuis Odienné
Mon corps tressaillit à l’idée de te savoir derrière les barreaux des assassins célébrés
A coupes de champagne et à coups de canons, mais diantre que d’injustice
A toi courage, femme des contrées africaines qui défie l’ordre animalisant
Le messager m’envoie t’annoncer la fin du tunnel et le début d’une Eburnie nouvelle
La pomme très chaude ne pouvait pas être mangée par le larron à la gueule excentrée
Et la débandade chaque jour s’installe dans leurs rangs, tes geôliers, que de courage lionne.

Une contribution de SYLVAIN DE BOGOU