PARIS : QUI EN VEUT A CHRISTINE ZEKOU?

Le 20 mai 2011 par IvoireBusiness – L’affaire fait en ce moment grand bruit dans les chaumières de la diaspora ivoirienne en France où on n’hésite pas à voir des mains obscures dont le souhait est de réduire

Christine Zekou, écharpe blanche au cou, lors d'une manifestation du MINED à la Place de la République à Paris.

Le 20 mai 2011 par IvoireBusiness – L’affaire fait en ce moment grand bruit dans les chaumières de la diaspora ivoirienne en France où on n’hésite pas à voir des mains obscures dont le souhait est de réduire

la bouillante Christine Zekou au silence. Qui lui en veut à ce point ?
En effet madame Zekou, présidente du MINED (mouvement des ivoiriens non enrôlés de la diaspora), est convoquée sans raison valable le 24 mai 2011 par les renseignements généraux français, dans les locaux de la cité administrative sise Préfecture du Val d’Oise, 10 avenue Bernard Hirsch à CERGY (95), pour affaire la concernant.
Veut-on lui faire payer son soutien au Président Laurent Gbagbo, capturé le 11 avril dernier par les soldats français de la force Licorne et les casques bleus de l’Onu, et dont elle est restée proche ? Pourquoi vouloir la réduire au silence si la France est un Etat de droit ?
Cette thèse est abondamment relayée par tous les ivoiriens, résistants ou non, qui louent son dynamisme hors pair et qui est aux avant-postes de la résistance pour la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit, mises à mal par l’arrivée dans les chars français d’Alassane Ouattara, comme Président de Côte d'Ivoire.
Christine Zekou est aujourd’hui sur tous les fronts politico-médiatiques pour expliquer aux décideurs, aux médias et à l’opinion française, que la Côte d’Ivoire est passée de la démocratie à la dictature intégrales. L’opposition politique est en prison, la presse d’opposition est muselée, les épurations ethniques des bétés et de tous ceux qui sont supposés avoir voté pour Gbagbo battent leur plein.
C’est cette boulimie politique à faire triompher la vérité en Côte d’Ivoire, qui lui vaut aujourd’hui cette convocation par les renseignements généraux français pour « le suivi de son association MINED ». Veut-on l’obliger à fermer cette association qui fut une véritable locomotive de la victoire du Président Gbagbo en France ?
Car en plus de vingt ans de vie associative en France, jamais les renseignements généraux ne se sont interrogés sur son militantisme. Elle a été successivement présidente de la NAFIF, du MFUE (mouvement des femmes unies d’Eburnie), et du MINED. Elle est également secrétaire générale du CODESCI ( Comité de défense des institutions et de la souveraineté de la Côte d’Ivoire).
Jamais elle n’avait été convoquée pour de quelconques renseignements sur ces différentes associations, qui ont pourtant fait bouger les choses en France comme en Côte d’Ivoire, car n’hésitant pas à obtenir le soutien d’hommes politiques et d’élus locaux français ou ivoiriens.
Pour protester contre sa convocation inopportune par la préfecture de police de Cergy (95), les ivoiriens dans leur grande majorité, ont décidé de donner de la voix le 24 mai prochain à 14h30 devant les locaux de la Préfecture. Si arrestation il y a, c’est tous qui devront l’être.
Nous y reviendrons.
Christian Vabé