Miaka Ouretto de retour de La Haye: «Gbagbo va bien, la victoire n’est pas loin»

Par Notre Voie - Miaka Ouretto de retour de La Haye «Gbagbo va bien, la victoire n’est pas loin».

Le président du Fpi a rendu compte de sa mission européenne, hier,
à ses collaborateurs.
Les nouvelles ramenées par le président du Fpi de sa tournée européenne et particulièrement celles relatives à sa rencontre avec le président Lauren Gbagbo sont bonnes. Miaka Ouretto en a donné la primeur à ses proches collaborateurs qu’il a rencontrés, hier, au siège provisoire du parti à la Riviera-Attoban : «Le président Gbagbo se porte très bien. Il salue le travail que nous faisons et croit fermement à l’aboutissement heureux de la lutte des démocrates du monde entier pour le triomphe de la vérité. Nous sommes dans la bonne cadence. Il faut continuer, car le jour de la victoire n’est pas loin», a indiqué en substance le président Miaka, rentré dimanche dernier au pays en provenance de Paris.
La rencontre circonscrite aux seuls membres de la direction du parti a été consacrée au compte rendu de cette importante mission dont le point d’orgue était la rencontre avec l’ex président de la République de Côte d’Ivoire, injustement détenu à la Cpi depuis novembre 2011. Miaka Ouretto a, en effet, rencontré le président Laurent Gbagbo, le 25 juin dernier, à la Cpi. Une visite qui a permis au chef intérimaire du Fpi de porter de vive voix à son hôte les salutations et la fierté du peuple ivoirien et des militants du Fpi. «Je lui ai exprimé la fierté de son peuple pour sa brillante prestation lors de l’audience de confirmation des charges, pour son génie politique et la lucidité qui l’ont jamais quitté».
Après La Haye, Miaka Ouretto a rencontré l’avocat du président Gbagbo, Me Emmanuel Altit, à qui il a exprimé toute la reconnaissance et les encouragements de la direction du parti pour le travail colossal déjà accompli. Le président du Fpi a également eu des séances de travail fructueuses avec la représentation Fpi de France. Miaka Ouretto dit avoir salué l’engagement des militants et tous les patriotes de la diaspora qui battent le pavé pour obtenir la libération du président Gbagbo. Avant de faire le compte rendu de sa mission qui a duré 15 jours, soit du 15 au 30 juin dernier, le président Miaka Ouretto a reçu les nouvelles fraiches du pays par le biais de son secrétaire général, Dr. Richard Kodjo.
Crise au Pdci-Rda: Bédié prépare un coup fumant contre Djédjé Mady
Certes, rien n’est encore officiellement décidé. Mais les lignes se dessinent, sous cape, à ce propos, à l’approche du 12ème congrès du Pdci-Rda qui se tiendra du 3 au 5 octobre 2013 au Palais des Congrès de l’Hôtel Ivoire à Abidjan. Selon des sources crédibles, le poste de secrétaire général du Pdci pourrait disparaître, comme ce fut le cas en 1980 lors au 9ème congrès du parti créé par Félix Houphouët-Boigny. A cette époque, le secrétaire général du Pdci et président de l’Assemblée nationale d’alors, Philippe Grégoire Yacé, avait été éjecté par Houphouët à l’issue d’une crise jugée de lèse majesté par le clan Houphouët. Yacé avait commis « l’imprudence » au Pdci-Rda de réclamer ouvertement la succession d’Houphouët-Boigny à la tête du parti. «Yacé n’a pas été cassé. Il a été brisé. Houphouët l’a démoli», s’en souvient un membre du bureau politique du Pdci qui a requis l’anonymat.
Humilié, trois ans plus tôt, dans l’affaire de la surfacturation des complexes sucriers, Bédié est propulsé par Houphouët à la tête du Parlement en remplacement de Yacé. «En 1980, Houphouët instaure la démocratie à l’ivoirienne. Il autorise l’élection des députés et maires. Plusieurs candidats du parti s’affrontent. Mais à Daoukro, Bédié est désigné candidat unique. Il sera élu sans surprise député de Daoukro. Dans la foulée, il devient président de l’Assemblée nationale aux représentants élus, pour la première fois depuis l’indépendance. Yacé tombe dans l’anonymat. Il se contente d’un poste de ministre d’Etat», rappelle avec ironie ce cadre du Pdci proche de Bédié. Au passage, Houphouët supprime le poste de secrétaire général du Pdci. A la place, il crée le Comité des neuf (9) que dirige alors Camille Alliali. Mais ce comité n’avait pas les pouvoirs étendus du secrétariat général.
«On assiste au même scénario aujourd’hui avec Djédjé Mady et son bras «armé» KKB. S’ils prenaient le temps de tirer les leçons de l’histoire, ils n’agiraient pas comme ils le font. Il faut qu’il sache que tous ceux qui ont affronté Bédié n’ont pas terminé la course. On vient de voir le cas Yacé. Mais il y eu, plus récemment, Fologo. En 2002, Laurent Dona Fologo était sûr de son affaire au 11ème congrès. Les Akossi Bendjo et autres étaient avec lui. Mais au dernier moment, tous l’ont lâché. Fologo s’est retrouvé seul », poursuit notre source sur un ton goguenard. Avant de révéler que le 12ème congrès du Pdci reproduira le schéma de 1980 avec la suppression du poste de secrétaire général. « On s’est rendu compte que le secrétaire général finit toujours par lorgner le poste de président, et même de l’affronter avec le temps parce qu’il est plus au contact des militants que le président qui sort occasionnellement. Or, il ne peut y avoir deux capitaines dans un bateau», soutient-il. Avant de menacer Alphonse Djédjé Mady, Charles Konan Banny, KKB et tous ceux qui militent pour un renouveau au Pdci. «S’ils veulent, ils n’ont qu’à partir. Mais ils vont aller où ? Au Nord, le Rdr a tout pris. A l’Ouest, au Sud, et dans quelques parties de l’Est, le Fpi est indéracinable même s’il n’a pas participé aux dernières élections. Dans le grand Ouest, l’Udpci tient une partie, et le Fpi, l’autre. Le Pdci, vous connaissez notre base (Rires). Donc, ils vont prendre quel morceau ?», lance-t-il.

Didier Depry didierdepri@yahoo.fr