MANGOU UN GÉNÉRAL SANS IDEOLOGIE PANAFRICANISTE AU SERVICE D’UN PRÉSIDENT PANAFRICANISTE: URGENCE DE REFORMATER LES ARMÉES AFRICAINES DE LIBÉRATION

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - MANGOU UN GÉNÉRAL SANS IDÉOLOGIE PANAFRICANISTE AU SERVICE D’UN PRÉSIDENT PANAFRICANISTE. URGENCE DE REFORMATER LES ARMÉES AFRICAINES DE LIBÉRATION.

Le Président Laurent Gbagbo et le Général Philippe Mangou, chef d'Etat-major des Armées. Image d'archives.

Les grandes victoires dans la vie d’un individu, dépendent plus de sa pensée que de son physique.
L’une des plus importantes explications du drame que la Côte d’Ivoire à vécu lors de la crise postélectorale de 2010-2011, vient d’être exposée en ce mois de Septembre 2017, durant
l’audition à la CPI du Général Philippe Mangou. Ce dernier était le chef d’Etat Major de la Côte d’Ivoire sous le Président Laurent Gbagbo, jusqu’au 11 Avril 2011.
ORDONNEZ AU GÉNERAL MANGOU DE FAIRE LA GUERRE, ALORS QUE L’ARMÉE SOUS SES ORDRES MANQUAIT REMARQUABLEMENT DE MUNITION, est la chose que le Général n’a pas accepté ni pardonné au Président Laurent Gbagbo, à ses soutiens militaires et civils.
L’armée et le peuple Vietnamien démunies avaient, cependant, gagné la guerre meurtrière de 1954-1975 contre les grandes puissances militaires d’alors dont la France relayée par les USA et leurs alliés. Leur victoire ne dépendait pas d’un minimum ou maximum de munition, mais avant tout, de la force de leur pensée : l’idéologie de la lutte de l’auto-détermination, quelque soit le prix à payer.
Le Général Philippe Mangou est un très bon soldat intellectuelle, qui sait compter le nombre de munition à la disposition de son armée et celui dont dispose son ennemi. C’est la moindre des
choses pour un Général, n’est-ce pas ?
Quand son armée n’avait pas suffisamment de munition, la solution a été la suivante : 1) ne pas affronter l’agresseur ou arrêter quiconque tenterait de s’opposer à l’agresseur, et 2) se
«prosterner» et se mettre aux services de ce dernier. Voilà la théorie que le Général avait appliqué dans la crise poste-électorale 2010-2011 en Côte d’Ivoire, même s’il avait affronté ces agresseurs par le passé.
Le résultat est connu de tous : plusieurs milliers de morts civil et militaires, départ de milliers d’Ivoiriens/nes en exile, des centaines de prisonniers à l‘intérieur et à l’extérieur du pays, dont le
Président Laurent Gbagbo et son épouse.
Quelle idéologie autre que militaire et professionnelle guidait le Général Mangou? En avait-il une ? Ou alors, était-il juste un très bon officier, haut gradé et très bon technicien dans son domaine?
Connaissait-il l’idiologie Panafricaniste du FPI, parti au pouvoir et dirigé par le SEM Laurent Gbagbo? Si ou, épousait-il la lutte de résistance qu’exigeait cette idéologie? Si oui, comment ses
actes de 1er leader militaire qu’il était, le traduisaient?
Voilà une série de questions non négligeables pour quiconque veut mieux comprendre l’autre dimension du drame postélectoral Ivoirien 2010-2011.
Vu la nature de l’idéologie du FPI qui se traduisait par une lutte de libération politique, économique et socioculturelle de la Côte d’Ivoire, voire de toute la sous-région Ouest Africaine, et
vu la garantie de choc avec les groupes transnationaux d’intérêts, dont la France en l’occurrence, quelle importance stratégique le FPI avait-il accordé à l’intégration, au reformatage et
l’équipement en matériel de l’armée Ivoirienne dans son idéologie de lutte politique?
Les leaders politiques étaient-ils trop en avance sur l’armée et devraient régulièrement «s’arrêter pour aller la chercher»? L’importance de l’armée comme un acteur vital pour le succès de la lutte, était-elle déjà clairement comprise et définie dans le guide fondamental du FPI pour sa politique
de gestion d’Etat?
L’audition du Général Mangou à la CPI sonne l’alarme très haut et fort pour tous les leaders Panafricanistes jeunes, devanciers, et anciens, pour considérer, si ce n’est pas encore le cas,
l’importance d’intégrer, de reformater et d’équiper les armées Africaines dans leurs idéologies de lutte de libération des peuples de l’Afrique.
En considération de ce qui précède et des difficultés des systèmes démocratiques Africains à libérer effectivement leurs peuples, il serait utile de réfléchir sur un nouveau concept que l’on
pourrait appeler « SYSTÈME MILITARO-DÉMOCRATIQUE » dans lequel des officiers politiques détiennent des portefeuilles ministériels dans des gouvernements dirigés en majorités par des
civils.

Une contribution de Yadiyah
Contributeur sur www.générationnéhémie.com