Mandats d'arrêts contre Soro et Compaoré: Jusqu'où ira le Burkina Faso ?

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Jusqu'où ira le Burkina Faso ?

Vendredi 29 Janvier 2016. Addis-Abeba (Éthiopie). Entretien du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, avec le Président du Faso, S.E.M. Roch Christian Marc KABORE, en marge du 26è Sommet de l`Union Africaine.

Pas plus tard que le samedi dernier, 23 janvier 2016, cette interrogation barrait la ‘’UNE’’ d’un journal –une côte mal taillée- du duo usufruitier du régime au pouvoir en Côte d’Ivoire. Même si cette interrogation inique ne frisait pas l’hérésie, il faut convenir qu’elle est chargée de mépris et d’injures à l’encontre du peuple burkinabè, meurtri dans sa chair par les douloureuses épreuves qui le fouettent depuis le putsch manqué contre son gouvernement de transition. Pour être complet sur le sujet, disons que seul un esprit purulent de misère morale peut accoucher d’une telle facétie.

En effet, au lieu de se calfeutrer derrière du verbalisme creux serti de faufuyants, Soro Kigbafori Guillaume doit suspendre ses rôles à l’Assemblée Nationale pour affronter la justice, d’où qu’elle vienne, et lui prouver son innocence. Des convocations émises par la justice française contre Soro, un mandat d’amener de la même justice contre Soro, une plainte de la justice belge contre Soro, un mandat d’arrêt international émis contre Soro par la justice militaire burkinabè ! Tout ce bataclan judiciaire contre le même individu dans des affaires macabres ne fait-il pas trop pour lui ? Là-dessus, l’interrogation la mieux inspirée, à présent, est celle-ci : JUSQU’OU IRA LE REGIME OUATTARA II DANS LE RABAISSEMENT DE LA COTE D’IVOIRE AVEC AUTANT DE CASSEROLES DE CRIMES ET DE SANG HUMAIN ?

Le Burkina Faso est fait d’un peuple intègre dont la dignité est élevée à un statut divin. Il ira jusqu’où la verge et la correction donneront la sagesse à l’enfant livré à lui-même qui fait honte à sa mère. Dans le livre des proverbes au chapitre 30, verset 14, la bible nous enseigne ceci : « il est une race dont les dents sont des glaives et les mâchoires des couteaux, pour dévorer le malheureux sur la terre et les indigents parmi les hommes ».
Depuis ces dates-repères : 15 octobre 1987, 24 décembre 1999, 19 septembre 2002 jusqu’à ce jour, les peuples ivoiriens et burkinabè sont rendus malheureux, indigents et ont trop souffert de cette race. Souvenons-nous qu’en dehors de la Côte d’Ivoire, toute la Sous-région ouest-africaine, à travers le Mali, le Niger, la Mauritanie, la Sierra Léone, le Libéria et la Guinée Conakry ont aussi souffert des pratiques mafieuses et meurtrières de cette race.

Souvenons-nous que le 15 octobre 1987, un Ivoirien bon teint aurait fait assassiner le Président du Faso et gouverna, au fer rouge, les Burkinabè pendant 27 ans. Au regard des documents et témoignages de certains Bukinabè, est-ce vraiment l’un de leurs compatriotes qui frappa le régime moribond d’Henri Konan Bédié le 24 décembre 1999 et rendit la Côte d’Ivoire ingouvernable, sous le régime Gbagbo jusqu’au 11 avril 2011 à 11 heures pour gouverner, au fer rouge et aux accents tribaux, le pauvre peuple ivoirien ? L’histoire nous le dira.

Le Burkina Faso ira jusqu’où son vrai Président, Marc-Christian Kaboré prendra au sérieux la part de la ‘’Côte d’Ivoire’’ (pas celle des valeurs d’Houphouët-Boigny) dans le drame que vit le peuple burkinabè. Qu’il ne s’avise même pas à effectuer une visite d’Etat en Côte d’Ivoire avant que la lumière soit faite sur cette nébuleuse et que les responsabilités soient situées. Car, cette race abominable, par ses pratiques actuelles, entend installer une citadelle mafieuse et sanguinaire dans la Sous-région, une fois qu’elle aura annexé le Burkina Faso à la Côte d’Ivoire.

A la suite de ce canard qui se demande jusqu’où ira le Burkina, en voilà un individu ‘’chien couchant du maître’’ le qualifierais-je qui pousse le toupet jusqu’à déblatérer en ces termes : « le problème de justice du Burkina contre la Côte d’Ivoire n’est qu’une tempête dans un verre d’eau », tranche-t-il sèchement ! Que pourrait-on répondre à cet individu qui doit plus son mérite au poste à sa molle complicité dans la strangulation économique de la Côte d’Ivoire, qu’à son intelligence percutante ? Au demeurant, si l’on voit un homme irréfléchi dans ses paroles, il y a plus à espérer d’un insensé que de lui. Car selon le sage, celui qui partage avec un malfaiteur est ennemi de sa propre âme ; il entend la malédiction mais déclare la bienséance pour plaire à son futur bourreau.

Le Burkina Faso ira jusqu’où, le peuple qui est sans frein lorsqu’il n’y a pas de révélation sera heureux d’observer la loi, à travers la révélation sur les hyènes qui font ripaille des charognes de ses enfants !
Le Burkina Faso ira jusqu’où, le juge ouvrira sa bouche pour le muet, pour la cause de tous les délaissés contre ces hyènes.
Le Burkina Faso ira jusqu’où, le juge ouvrira sa bouche, jugera avec justice, et défendra le malheureux et l’indigent contre ces cannibales.
Pour que le Burkina Faso aille jusqu’où, les méchants qui se multiplient pour faire accroître le péché dans nos pays ; mais aussi jusqu’où les justes et les victimes de tous genres contempleront la chute de ces méchants.
Le Burkina Faso ira enfin jusqu’où, l’œil qui se moque d’un père (nos Etats) et qui dédaigne l’obéissance envers une mère (nos patries), soit percé par les corbeaux du torrent des masses populaires en furie et soit mangé par les petits de l’aigle de la justice divine. N’en déplaisent…

Une contribution de Roger-Antoine KASSI
Militant PDCI-RDA