Mali: L’islamisation du Nord du Mali s’accélère. La transition aussi. Le groupe islamique nigerian Boko Haram s’invite au festin

Le 10 avril 2012 par IVOIREBUSINESS – Au Mali, dans le nouvel Etat voyou de l’Azawad, non reconnu par la Communauté internationale, les islamistes du monde entier ont trouvé leur terre. En plus d’Ansar Dine, d’autres

Le Président malien de transition, Dionconda Traoré.

Le 10 avril 2012 par IVOIREBUSINESS – Au Mali, dans le nouvel Etat voyou de l’Azawad, non reconnu par la Communauté internationale, les islamistes du monde entier ont trouvé leur terre. En plus d’Ansar Dine, d’autres

groupes islamiques sont présents. Il s’agit des groupes islamique Mujao proches d'Aqmi, et Boko Haram du Nigeria, responsable de la mort le dimanche de pâques, de près de 70 personnes.
En effet les islamistes de Boko Haram ont mené dimanche soir, dans la nuit de dimanche à lundi, et dans la journée de lundi, trois attaques séparées dans les Etats de Borno et Yobe, dans le nord, où le groupe est particulièrement actif, ont rapporté l’armée et la police.
Ces violences sont intervenues après un attentat à la bombe qui a fait, selon un nouveau bilan officiel lundi, 36 morts et 20 blessés près d’une église de Kaduna (nord) dans la matinée du dimanche de Pâques.
Boko Haram, dont au moins une centaine d’éléments ont été signalés à Gao, l’une des capitales du Nord, vient donc de s’inviter au festin malien aux côtés d’Aqmi, du MNLA, du Mujao, et d’Ansar Dine. "Ils sont plus de 100" et "étaient les plus nombreux" lors de l’attaque le 5 avril du consulat d’Algérie, a assuré une source sécuritaire malienne.
Un groupe dissident d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a revendiqué l’enlèvement du consul algérien et de six membres de sa mission, qui étaient toujours lundi aux mains de leurs ravisseurs selon Alger.
Tandis qu’à Bamako, la transition s’accélère après la démission officielle du Président ATT ouvrant la voie à l’investiture mardi, du président de l’Assemblée nationale comme chef de l’Etat de transition. Dionconda Traoré a même rencontré hier le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo.
L’investiture mardi de Dionconda Traoré sera suivie de la désignation d’un Premier ministre de transition "disposant des pleins pouvoirs" qui aura la charge de nommer un "gouvernement d’union nationale".
Du côté de la médiation, menée par le Burkina Faso au nom de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), on dit espérer que le premier Conseil des ministres pourra se tenir "avant vendredi".
Selon l’accord conclu entre la junte et la Cédéao, la transition doit se clore par des élections présidentielle et législatives, dont les dates restent à fixer.*

Cathérine Balineau