Loi-Ouattara sur la CEI : Stéphane Kipré, Pdt de l’UNG, ahuri de la sortie de l’UA sur la CEI

Par Ivoirebusiness - Loi-Ouattara sur la CEI. Stéphane Kipré, Pdt de l’UNG, ahuri de la sortie de l’UA sur la CEI.

Le président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki MAHAMAT. Image d'archives.

LE PRÉSIDENT DE L’UNION DES NOUVELLES GÉNÉRATIONS SE PRONONCE SUR LA SORTIE DE L’UNION AFRICAINE

Chers(es) amis (es)

IL FAUT UNE CEI PLUS INDEPENDANTE ET PLUS EQUITABLE

C’est ahuri que j’ai appris via la presse que le président de la commission de l’Union Africaine se réjouissait des changements apportés à la Commission Électorale Indépendante (CEI) par le régime Ouattara et estimait qu’elle était désormais conforme à l’arrêt rendu par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

Je suis d’autant plus préoccupé par cette sortie hasardeuse de M. FakiMahamat que cela fait des années que l’opposition politique et la société civile de notre pays dénoncent cette CEI à la solde du pouvoir. Jamais nous n’avons reçu le soutien de cette commission et de son président.

C’est après une saisine de la société civile ivoirienne que la Cour a rendu un arrêt en date du 18 novembre 2016 qui dit clairement que la CEI doit être reformée pour répondre aux normes internationales d’indépendance et d’impartialité.

Est-ce nécessaire de rappeler à M. FakiMahamat qu’il n’a ni la compétence ni la qualité pour se prononcer sur la conformité de la composition actuelle de la CEI relativement à l’arrêt de la CADHP et que son soutien intéressé au régime Ouattara le rendra personnellement responsable des crises à venir dans notre pays ?

Dois-je rappeler que la nouvelle composition de la CEI est encore rejetée par toute l’opposition et la société civile et que seul le pouvoir actuel y trouve son compte ?

Je voudrais encore une fois appeler à la sagesse de M. Ouattara pour ouvrir des discussions inclusives avec tous les acteurs pour favoriser la réconciliation nationale. C'est autour de la table de discussions que nous pourrons régler tous les problèmes y compris ceux relatifs à une CEI plus juste et équitable.

Quand on insiste constamment sur le fait que ce n’est pas la CEI qui vote, cela devient suspect quand on tient absolument à la dessiner en sa faveur comme le fait le pouvoir actuel. Discutons pour régler toutes les incompréhensions puis allons à des élections apaisées afin d’éviter une autre crise aux Ivoiriens.

Stéphane KIPRÉ

Président de l'UNG

NB: Le titre est de la rédaction.