Libération de Laurent Gbagbo - A la CPI, la messe semble dite: Puisque Fatou Bensouda n'a pas eu les preuves, Laurent Gbagbo doit être libéré!

Par IVOIREBUSINESS - Laurent Gbagbo doit être libéré, selon des indiscrétions de la CPI!

Les propos de la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, qui samedi à Abidjan a avoué n'avoir pas eu les preuves contre Gbagbo, aveux faits au cours d'une conférence de presse à l'hôtel Pulman, ont crée un tremblement de terre à la Cour pénale internationale, où selon nos informations, les bras en tombent à tous. En effet, alors qu'on s'attendait à ce que la procureure de la CPI annonce au monde entier, l'avalanche de preuves contre Gbagbo qu'elle a déjà collectée en Côte d'Ivoire, et présente des personnes victimes de la barbarie de Laurent Gbagbo, elle a indiqué à la surprise générale, qu'elle n'en avait pas. Et qu'elle cherchait encore ces preuves.
Puis de préciser que ce n’est pas elle-même qui collecte les preuves, mais son équipe. Et que sa présence est juste destinée à consolider le travail de son équipe, car c’est elle qui est chargée de collecter les informations.
Mais Fatou Bensouda n'y voit toujours pas là, un échec cinglant de son bureau: « Ce n’est pas un échec de mon bureau. Ce ne sont pas tous les juges qui ont demandé que nous apportions des informations supplémentaires, mais 2 juges sur les 3. Une ayant estimé que nous avons apporté suffisamment de preuves ». Oubliant que c'est la majorité qui l'emporte au sein de ce collège de trois juges.
A la CPI, les plus sceptiques qui avaient pensé à une enquête baclée de la part de la procureure Bensouda, se seraient désormais faits une raison: Sous cape, ils pensent qu'il n'y a aucune preuve contre le Président Laurent Gbagbo. Il n'y en a d'ailleurs jamais eu. Tout le dossier d'accusation a été depuis le début, un grossier tissu de mensonges mis en place par le régime Ouattara et la communauté internationale, pour définitivement mettre hors d'état de nuire Laurent Gbagbo, un adversaire politique devenu extrêmement gênant, qu'il fallait isoler à jamais à la Cour pénale internationale.
Pour eux, la messe est dite et la comédie a assez duré: Laurent Gbagbo doit désormais recouvrer la liberté. tout simplement. Et les vrais coupables des crimes commis en Côte d'Ivoire depuis 2002, et qui sont dans le camp Ouattara, doivent enfin payer. Il y va de la survie de la Cour, dont tous les faits et gestes sont désormais suivis par le monde entier, et notamment par les chefs d'Etat africains.
Et c'est là où se trouve le nouveau cheval de bataille de Fatou Bensouda, qui a visiblement elle aussi marre des mensonges du camp Ouattara et de leurs certitudes sans preuves.
Et elle le leur dit sans sourciller: " J'ai profité pour rappeler aux autorités ivoiriennes leur obligation d’exécuter dans les plus brefs délais possibles nos demandes de collaboration. Ces obligations incluent les mandats d’arrêt et demandes de remise à la cour émis par les juges de la Cpi dans le cadre nos enquêtes. Cela vaut pour Mme Simone Gbagbo et tout autre suspect dans l’avenir".
A Abidjan, l'étau se resserre contre le régime Ouattara. Tous ses mensonges ont été mis à nu, et il est désormais inviter à payer pour ses propres crimes. Et Guillaume Soro et les chefs de guerre sont en ligne de mire.
En effet, concernant le cas de Guillaume Soro, Fatou Bensouda a avoué avoir reçu un ordre des juges de remonter jusqu’à 2002. Mais a préféré botter en touche en ne révélant pas spécifiquement le nom des personnes dans son collimateur: "Nous faisons des enquêtes, nous voyons si des crimes relevant de la Cpi ont été commis, qui en sont les responsables. C’est à ce niveau seulement que nous allons identifier les personnes responsables. Nous envoyons les preuves devant les juges afin qu’un mandat de dépôt soit délivré. Et même après notre requête, il appartient toujours au juge d’émettre un mandat". Puis de promettre: "Nous continuons notre travail. Nous poursuivons les investigations et nous allons identifier d’autres personnes. Le moment venu, nous allons donner des noms". A coup sûr cette fois, ce sera les noms de personnes provenant enfin du camp Ouattara.

Patrice Lecomte avec Michèle Laffont (Correspondante aux Pays Bas)