Le nouveau mode opératoire de la "Françafrique" en Afrique noire subsaharienne

Le 25 décembre 2010 par IvoireBusiness - Le systéme de la "Françafrique" créé par le gaulliste "Jacques Foccard" dans les annnées 70, et soutenu par un certain nombre de chefs d'états

Ali Bongo et Nicolas Sarkozy: Une certaine idée de la Centrafrique.

Le 25 décembre 2010 par IvoireBusiness - Le systéme de la "Françafrique" créé par le gaulliste "Jacques Foccard" dans les annnées 70, et soutenu par un certain nombre de chefs d'états

africains dans l'Afrique postcoloniale tels que feu Houphouët Boigny, feu Omar Bongo, feu Mobutou Sesse Seko pour ne citer que ceux-là, s'est adapté progressivement au nouveau contexte politique africain suite à l'influence du vent de l'est doublé de la chute du mur de Berlin en 1989.
Au jour d'aujourd’hui, ce ne sont plus les coups d'état militaires stratégiquement planifiés par l'ex-puissance colonisatrice qui sont privilégiés comme en 1979 en CENTRAFRIQUE, où "Bokassa" a été emporté lors de sa mémorable visite officielle en Libye, car cette époque semble révolue selon le nouveau mode opératoire de la nouvelle Françafrique.
Mais la nouvelle stratégie politique de la Françafrique a pour cible les commissions électorales indépendantes créées ça et là en Afrique noire subsaharienne, via des hold-up politiques et démocratiques.
Suivez on regard ! La "Guinée Conakry" connait ses premières élections démocratiques après près de cinq décennies en 2010. Au premier tour, Ceillou Diallo est proclamé vainqueur au grand dam d’une partie du peuple guinéen proche d’Alpha Condé et des aspirations de l'ex-puissance colonisatrice...
Après le slogan répandu en Guinée tout sauf le peulh, on commence à se poser des questions profondes sur ce technocrate Diallo très peu connu dans le sillage de l'Elysée, alors que son adversaire direct "Alpha Condé" est un ami de la France voire un habitué des exégèses universitaires à l'université Paris 1 la Sorbonne. D'où le souhait ardent de voir ce francophile remporter les élections présidentielles guinéennes au deuxième tour. Entre-temps, l'ancien président de la commission électorale guinéenne souffre d'un mal inconnu...
Certains soutiendront la thèse non confirmée d' un empoisonnement qui finira par l’emporter à Paris où il était venu se soigner.
Pis, entre le premier et le deuxième tour en Guinée, il faudra au moins 3 à 4 mois, situation jamais expérimentée en démocratie contemporaine. Au finish, c'est le professeur "Alpha Condé" qui emportera le deuxième tour des élections en Guinée après que la Cour suprême de ce pays ait rendu son verdict. L'ex puissance colonisatrice semble soulagée, car le gagnant semble être un universitaire, ami de la France. Ainsi, la Guinée revient dans le concert des nations du monde, sans doute dans la communauté française, et demain dans la Françafrique.
En Côte d’Ivoire, lorsque "Laurent Gbagbo" franchit le cap du deuxième tour des élections présidentielles, tout est fait pour lui barrer la route: Concertation sécrètes à l'Elysée et mise en place d'une stratégie pour contrecarrer la victoire de celui qui semble être taxé de tête de turc par l'ex-puissance coloniale depuis son accession à la magistrature suprême en 2000. Son adversaire politique au deuxième tour "Alassane Ouattara" est invité à Dakar par le Président "Wade". Entre-temps, l'un des symboles de la Françafrique, le burkinabé Blaise Compaoré est en discussion et communication permanente avec les envoyés de l'Elysée à Ouagadougou. Les consignes données aux rebelles sont claires et strictes: Ne pas désarmer, car la stratégie orchestrée par l’Onu et l'ex-puissance colonisatrice prennent en compte une fraude massive et intimidation dans les zones sous contrôle des rebelles. Il faudra obtenir par tous les moyens ce qu'on n'a pas pu obtenir par les armes avec l'aval de la communauté internationale en septembre 2002.
Notons que l'ex-puissance colonisatrice est impliquée par personnes interposées dans cette stratégie de fraude onusienne. Mais, la dernière étape de la fraude sera d'impliquer directement le président de la commission électorale indépendante ivoirienne "Youssouf Bakayoko", qui en remplissant sa mission de supercherie, a dû quitter clandestinement la Cote d'ivoire via un vol Abidjan-Ouagadougou-PARIS pour être ensuite localisé à Paris dans une formation hôtelière de Neuilly-sur-Seine près de Paris.
Le prochain terrain d'expérimentation de la "Françafrique" se trouve être la Centrafrique où le décor est planté et les dés déjà pipés. En effet l'actuel président de la commission électorale indépendante du pays est un pasteur évangélique de conviction qui a résidé pendant des années dans l'hexagone précisément au Blanc Mesnil (banlieue parisienne). Selon nos sources, c'est cet homme qui fera le sale boulot de la Françafrique lors des prochaines élections présidentielles en Centrafrique. En d'autres termes, la victoire écrasante du président "Bozizé" semble être assurée dans les mois à venir..A bon entendeur, salut!

Yves T Bouazo-Journaliste-Analyste politique