LE BAOBAB S’EN EST ALLÉ

Le 26 avril 2012 par Correspondance particulière - Au-delà du Nawa, ton départ afflige le monde
Que ton vers a réveillé et éveillé de mille manières
Et ta voix, comme si de rien n’était, continue de résonner

Sans répit dans cet air opaque couvrant ton Eburnie incinérée

Quelle lutte personnelle n’as-tu pas menée contre Aèdes ǃ
Que de montagnes surmontées pour enivrer tes disciples et le monde
De ta boisson savante, de tes succulents et enchanteurs mets
Elevant le simple citoyen au-dessus du peuple sourd, muet et aveugle

Zadi Zaourou.

Le 26 avril 2012 par Correspondance particulière - Au-delà du Nawa, ton départ afflige le monde
Que ton vers a réveillé et éveillé de mille manières
Et ta voix, comme si de rien n’était, continue de résonner

Sans répit dans cet air opaque couvrant ton Eburnie incinérée

Quelle lutte personnelle n’as-tu pas menée contre Aèdes ǃ
Que de montagnes surmontées pour enivrer tes disciples et le monde
De ta boisson savante, de tes succulents et enchanteurs mets
Elevant le simple citoyen au-dessus du peuple sourd, muet et aveugle

Sachant bien que le cycle premier de ta présence avec nous
Tirait sa révérence, amis, parents et disciplines refusaient la vérité
Et, ‘Maître, reste avec nous’, te répétaient-ils à chaque occasion
Puis rassurant comme un père, tu terminais par le ‘savoir et ses avantages’

Au-delà de Yacolidabouo, des ruisseaux de sanglots abondent
Pour arroser le chemin conduisant vers ton second cycle d’où
Certainement, encore plus fort, plus tranchant et plus engagé
Tu inspireras des générations de jeunes ‘Didigas’ à la recherche de l’Idéal

Quelle vie ingrate, celle du poète, de l’écrivain et de l’éclaireur
Cependant, vous pouvez reposer en paix, une bonne semence humaine
Vous l’avez léguée au monde qui vous regrette déjà que la pluie
N’a pas encore effacé les traces de vos sur les bords de la lagune Ebrié

Enfin, Maître Zadi Bottey Zaourou Bernard Dôdô-Blégnon
Maître du Didiga et Patron de la Tignasse des tropiques qui embrase
Le monde avec cette langue venue d’ailleurs et maîtrisée en tous ses sens
Zadi Blagba, maître de la parole, parti tu ne l’es pas, tu somnoles, simplement.

Une contribution de SYLVAIN DE BOGOU
25-AVRIL 2012