Laurent Akoun (FPI) : “Nous allons revenir au pouvoir ”

Le 31 mars 2012 par Notre voie - Séance de travail avec la fédération Fpi de Gagnoa-Akoun aux militants : “Nous allons revenir au pouvoir ”.

Laurent Akoun.

Le 31 mars 2012 par Notre voie - Séance de travail avec la fédération Fpi de Gagnoa-Akoun aux militants : “Nous allons revenir au pouvoir ”.

«Dans une lutte, il faut clairement dire ce qu’on veut et indiquer les moyens pour y parvenir. Le but de notre lutte, c’est de revenir au pouvoir. Et nous allons le faire. Non pas par les armes. Mais par la voie démocratique. C’est-à-dire par les urnes». C’est en ces termes que Laurent Akoun, secrétaire général du Fpi, a rappelé l’objectif de la lutte du parti créé par Laurent Gbagbo. C’était hier, vendredi 30 mars, lors d’une importante séance de travail avec la fédération Fpi de Gagnoa au siège locale du parti. Pour reconquérir le pouvoir, Laurent Akoun estime que le Fpi doit relever trois défis majeurs. A savoir, la libération du Président Laurent Gbagbo. Pour M. Akoun, «c’est un billet aller - retour que le Président Gbagbo a pris pour la Cpi ». Le deuxième défi constitue la libération du président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan et de tous les autres prisonniers politiques dont Simone Gbagbo et Abou Drahamane Sangaré. «Aujourd’hui, Affi N’Guessan est le seul prisonnier à la prison de Bouna. Qu’est-ce qu’il a fait ? Si ce n’est pas une volonté de vouloir le tuer, comment expliquer une telle méchanceté ? », s’est indigné le Sg du Fpi. Avant d’ajouter que le troisième défi est le retour au pays de tous les exilés politiques. « Notre Constitution indique qu’on ne doit pas contraindre un fils ou une fille du pays à l’exil. Malgré cela, rien n’est fait par les tenants du pouvoir pour permettre le retour des exilés. Bien au contraire, le pouvoir est prêt à les arrêter dès qu’ils rentrent au pays. A preuve, ils ont arrêté l’avocat de Mme Gbagbo, Me Dadjé avant-hier à l’aéroport alors qu’il rentrait de France où il était en exil », a-t-il relevé. Pour lui, tous ces défis ne peuvent être relevés que si le Fpi est plus fort et debout. Aussi a-t-il invité les militants de Gagnoa qui ont vécu le martyr pendant la crise postélectorale de cesser de pleurer, de vaincre la peur et de se remettre en ordre de bataille. Il a demandé aux structures du parti de reprendre sans délai le travail de remobilisation.
Le secrétaire général du Fpi a, par ailleurs, donné les nouvelles du parti. Celles-ci sont bonnes, a indiqué Laurent Akoun. Qui a dit que le Président Gbagbo se porte bien. A l’instar de tous les autres prisonniers politiques. S’agissant de Michel Gbagbo, M. Akoun a soutenu qu’il se trouve encore à la Polyclinique internationale Sainte Anne Marie (Pisam) d’Abidjan-Cocody et qu’il va nettement mieux. « Les tenants du pouvoir m’ont dit qu’ils ne vont plus le ramener en prison à Bouna. On attend donc de voir ce qu’ils vont faire de lui », a-t-il précisé. S’agissant des discussions avec le gouvernement, Laurent Akoun a révélé que « les patrons qui ont installé les gouvernants actuels au pouvoir leur ont dit de discuter avec le Fpi, faute de quoi, ils ne leur donneront pas d’argent ». Le Secrétaire général du Fpi a souligné que son parti est disposé à discuter. Mais il déplore qu’on limite les discussions à l’entrée du Fpi au gouvernement. «Alors que nous voulons discuter de tous les problèmes dont souffre notre pays», a indiqué Laurent Akoun. Qui ajoute que la réconciliation nationale, la libération du Président Gbagbo et de tous les autres prisonniers politiques ainsi que le retour au pays de tous les exilés politiques sont des conditions incompressibles. Le secrétaire général du Fpi avait à ses côtés l’ex-ministre Sébastien Dano Djédjé, secrétaire général adjoint, qui a fait le point des actions menées par les cadres de Gagnoa pour ne pas que le Fpi sombre dans le département. Jean-Gervais Tchéidé, secrétaire national chargé des finances et du patrimoine ; Tapé Kipré, secrétaire national chargé des élections ; Ourega Barthélémy et Billy Gbalou, secrétaires nationaux chargés des fédérations du Fromager, et Lavry N’Guessan, chef de cabinet du secrétaire général étaient de la délégation. C’est le secrétaire national, Billy Gbalou, qui a retracé toutes les atrocités qu’ont vécues les militants Fpi de Gagnoa pendant la crise postélectorale. A sa suite, le fédéral Dali Anihi Etienne, qui avait à ses côtés son adjoint Djadou Raymond, a fait l’état des lieux de sa fédération.

Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr, Notre Voie
Envoyé spécial à Gagnoa