La presse en deuil : Fortuné Bationo n’est plus !

Publié le samedi 10 décembre 2011 | Le Patriote - Une lourde perte pour le monde de la presse ivoirienne, singulièrement l’univers des journalistes culturels. Jeudi nuit, contre-toute attente et au grand dam de

Journaux ivoiriens.

Publié le samedi 10 décembre 2011 | Le Patriote - Une lourde perte pour le monde de la presse ivoirienne, singulièrement l’univers des journalistes culturels. Jeudi nuit, contre-toute attente et au grand dam de

sa famille, de ses amis et de ses confrères, Fortuné Bationo, qui a travaillé notamment au quotidien «24 heures», a décidé de ranger pour de bon sa plume, à 40 ans. Il est mort à l’hôpital de Waremme, près de Bruxelles en Belgique où il était interné, depuis quelques jours. Ce journaliste, passionné de culture et amoureux fou de littérature, se plaignait d’un mal récurrent à la gorge, consécutif à une extraction de dent.
Dans la capitale belge, il préparait un master en journalisme à l’Université de Louvain-La Neuve. Un diplôme qu’il devait décrocher cette année et rentrer au pays, où l’attendaient impatiemment sa tendre épouse Mariam et leurs trois enfants, dont une charmante fille et deux ravissants garçons.
Discret, mais très travailleur, Fortuné Bationo collaborait pour plusieurs magazines internationaux et des sites internet. Il était également membre du bureau exécutif du JOCAR (Journalistes culturels africains en réseau) et de la FACC (Fédération Africaine des Critiques de Cinéma). Il couvrait régulièrement de grands rendez-vous culturels en Afrique et en Europe : Fespaco, Dak’art (biennale de l’art africain contemporain), Rencontres photographiques de Bamako, Berlinale (festival international du film de Berlin) et bien d’autres événements… Il a aussi participé au projet «Les faiseurs de paix» initié par l’Association Peace Counts et le Goethe-Institut en 2009.
La tête pleine de projets, il s’impatientait de regagner Abidjan, pour donner un nouvel élan à sa carrière. Sa mort, aussi brusque que douloureuse, sonne comme une symphonie inachevée. Hélas. Adieu «La Fortune» et repose en paix.

YS