LA FRANCE CONTRE LAURENT GBAGBO : 40.000 MAILS DE LA CPI RÉVÈLENT LE COMPLOT

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - LA FRANCE CONTRE LAURENT GBAGBO. 40.000 MAILS DE LA CPI RÉVÈLENT LE COMPLOT.

Pavé dans la mare ! Coup de tonnerre ! Éclair dans le ciel aseptisé de la CPI. Voilà comment l'on peut qualifier les dernières révélations de MEDIAPART sur le Procès de Laurent Gbagbo à la cour pénale internationale.
Après des mois de détention, lorsqu'il prend pour la 1ère fois la parole lors de l'audience de confirmation des charges Laurent Gbagbo aura cette phrase forte : « C'est l'armée Française qui a fait le job ». Mediapart achève de donner raison à l'Homme politique.
Cette fois-ci l'enquête associe plusieurs journalistes qu'ils soient européens ou africains. Les médias qu'ils représentent sont parmi les plus puissants du Monde. Ainsi ce travail d'investigation en équipe est basé sur Plus de 40 000 documents confidentiels – câbles diplomatiques, éléments bancaires, correspondances diverses, etc. – obtenus par Mediapart
« Le 11 avril 2011, à Abidjan (Côte d’Ivoire), une trentaine de chars français se positionne devant les ruines fumantes de la résidence officielle du chef de l’État, bombardée par des hélicoptères français. Laurent Gbagbo se trouve à l’intérieur, avec plus d’une centaine de personnes. Des combattants armés au service de son adversaire politique, Alassane Ouattara, pénètrent dans ce qui reste du bâtiment, grâce à une brèche ouverte dans le mur d’enceinte par l’un des blindés français. Gbagbo se présente à eux : il est désormais leur prisonnier. »
Ce sont donc des soldats français qui ont anéanti les défenses du palais présidentiel pour ensuite laisser passer les hommes du MPCI. Le témoignage du général Philipe Mangou à la CPI confirme cela à travers les menaces du général Palasset quant à une possible attaque du Golf Hôtel par l'armée Ivoirienne. « C'est la France que vous attaquez ».
Cette omniprésence de la France va plus loin. C'est elle qui a planifié l'envoi de Laurent Gbagbo à la CPI, en dehors de tout cadre légal, et au mépris des lois internationales.
« À Paris, la direction Afrique du ministère des affaires étrangères est en ébullition. Son responsable, Stéphane Gompertz, écrit ce même 11 avril 2011 un mail à plusieurs diplomates et officiels français, au Quai d’Orsay ou à l’Élysée – Nicolas Sarkozy, alors président, est un proche d’Alassane Ouattara. Un « collaborateur » français du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno Ocampo, » vient de m’appeler », note Gompertz. « Le procureur souhaite que Ouattara ne relâche pas Gb [pour Gbagbo – ndlr] » et « qu’un État de la région renvoie l’affaire à la CPI au plus vite », poursuit-il, précisant : « Ocampo va essayer de joindre Ouattara ou un de ses proches. »
La détention de Laurent Gbagbo est illégale, sa présentation devant un juge à la CPI l'est tout autant.
Tous les résistants à la colonisation française, quand ils n'ont pas été tués, ont été éloignés de leur terre. Alpha Yaya, Samory Touré, Behanzin...
La déportation, est d'abord une punition, mais surtout, un moyen d'éloigner du champ d'action politique et de briser toute lutte.
C'est ce qui explique que Laurent Gbagbo se retrouve aujourd'hui à des milliers de kilomètres de la Côte d'Ivoire. Seulement, cette fois, la France a sous-traité le travail au procureur de la CPI, Moreno Ocampo par ailleurs détenteurs de plusieurs compte bancaires dans les pires paradis fiscaux du monde. La CPI a agi dans un cadre illégal, sur ordre de la France pour ôter à Laurent Gbagbo toute influence sur le jeu politique ivoirien. Cela a été planifié bien avant la crise post-électorale, bien avant que Ouattara ne soit proclamé indûment président.
S'il s'agit de justice pourquoi l'on ne s'intéresse qu'à 167 morts sur plus de 3000 ? La CPI a agi au mépris de sa propre charte en collaborant avec une partie d'un conflit, en dehors de tout cadre juridique. La justice internationale a été instrumentalisée pour permettre à Alassane Ouattara de gouverner tranquillement et vêtir un costume trop grand pour lui. La CPI est le joker juridique des puissants. On a mis Laurent Gbagbo au cachot, ensuite seulement on a cherché des morts à lui coller sur le dos. C'est ce que nous révèle MEDIAPART.

Par Centre Imhotep

With Coutesy Steve Beko