A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme: L’Offpi demande la libération des femmes incarcérées dans le nord

Le 09 mars 2012 par Notre voie - Les militantes du Fpi et plusieurs organisations de la société civile ont réclamé, hier, la libération des femmes emprisonnées dans le nord du pays depuis le renversement du Président Gbagbo. Cette requête a

Odette Lorougnon.

Le 09 mars 2012 par Notre voie - Les militantes du Fpi et plusieurs organisations de la société civile ont réclamé, hier, la libération des femmes emprisonnées dans le nord du pays depuis le renversement du Président Gbagbo. Cette requête a

été formulée à la faveur des festivités que l’OFfpi a organisées au siège du Cnrd à Cocody, lors de la célébration de la journée internationale de la femme.
C’est par la voix de Mme Ago Marthe, secrétaire général du Cnrd, par ailleurs, 1er vice-président de l’Assemblée nationale, invitée spéciale de la commémoration de la Journée internationale de la Femme, ce 8 mars 2012, que l’OFfpi a demandé à l’Onu et au pouvoir ivoirien, la libération des prisonnières politiques détenues dans le nord du pays. Le thème que l’Onu a choisi, cette année, pour célébrer la femme est « l’autonomisation des femmes rurales, éradiquer la faim et la pauvreté ». Le député Ago Marthe s’est demandé si on peut « parler de l’autonomisation de la femme à qui l’on dénie la liberté de penser et de choisir ». Avant d’ajouter : « nous pouvons donc écrire à l’Onuci pour demander la libération de nos trois sœurs incarcérées à korhogo et à Katiola». Avant elle, c’est le député Marie-Odette Lorougnon, secrétaire nationale de l’OFfpi, qui a remercié tous les invités pour leur « présence massive et distinguée». Parlant du thème, elle a jeté un regard critique, estimant qu’il soulève de nombreuses interrogations. Car pour elle, « l’autonomisation de la femme et sa contribution à l’éradication de la faim et la pauvreté dépendent d’un environnement sécuritaire propice». Elle s’est demandé «comment parler de l’épanouissement économique des femmes rurales quand celles-ci sont quotidiennement agressées, violées, rackettées par des hommes en armes en se rendant au champ, dans les villages et les campements ? ».
Pour le numéro un des femmes du Fpi, c’est au regard de cette situation qu’en accord avec la direction de leur parti, les militantes ont choisi de rendre hommage aux femmes combattantes pour la démocratie, parce que ce sont «les femmes et les enfants qui ont payé le lourd tribut de ces longues années de souffrance», a-t-elle précisé. Avant de saluer les ex-prisonnières politiques Danielle Boni Claverie, Dedi Tapé Adèle, Simone Hué Lou et Chantal Leba, toutes en liberté provisoire depuis novembre dernier, invitées spéciales de la manifestation. L’oratrice a eu «une pensée toute spéciale pour notre icône, Simone Ehivet Gbagbo, femme leader authentique dont la bravoure, l’engagement et le parcours syndical, intellectuel et politique exceptionnel séduisent.
C’est pourquoi l’Offpi lui a dédié de cette journée du 8 mars, ainsi qu’à Geneviève Bro-Grébé et à Christine Adjobi, incarcérées dans le nord. L’Offpi associe à ces hommages toutes les femmes qui sont en exil. Et prie, chaque jour, pour le retour au pays natal de Christine Konan, Anne Gnaoré, Ouochi Clotilde, Odette Sauyet, Agnès Monnet,Koudou Jeannette, Jeannine Badjo Dagbo et de Marguéritte Gadoh, la mère du président Gbagbo ».
S’adressant aux femmes, le président du Fpi, Miaka Ouretto, a dit qu’elles ont «vu juste de rendre hommage à la grande dame, Simone Gbagbo ». Il estime que le thème choisi par l’Onu est en quelque sorte une reconnaissance des efforts de Mme Simone Ehivet Gbagbo, qui a initié en Côte d’Ivoire, la bourse du vivrier. Parlant de sa mission à La Haye, Miaka Oretto a transmis le message de compassion du Président Gbagbo aux femmes. «Il vous demande de vous armer de courage et promet d’aller jusqu’au bout avec vous pour la justice», a-t-il confié. Outre les allocutions, les participants ont eu droit à des projections de documentaires relatifs aux messages de paix de Laurent et Simone Gbagboqui demandaient aux ivoiriens d’éviter la vengeance à l’égard de ceux qui ont attaqué la Côte d’Ivoire. La cérémonie a été rythmée par d’anciennes figures de la chanson ivoirienne dont le doyen Zakri Noël.

Koulibaly Doucy