Koné Katinan sur RFI après son acquittement: « Nous sommes poursuivis pour notre opinion politique ».« Mon bonheur ne serait total que si le président Laurent Gbagbo retrouve sa liberté»

Par IVOIREBUSINESS - Koné Katinan sur RFI « Nous sommes poursuivis pour notre opinion politique ».

Photo: Koné Katinan félicité par Damana Pickass après son acquittement.

Le ministre Koné Katinan Justin, porte-parole du Président Laurent Gbagbo, était l’invité de la radio internationale RFI, le lundi 2 septembre 2013. Il n’a pas boudé son plaisir de se voir acquitté, et d’être blanchi des accusations portées contre lui par le régime Ouattara.
Concernant le fond de la décision dans l’affaire « L’Etat de Côte d’Ivoire contre Koné Katinan », il a dit que «c’est d’abord un sentiment de joie parce que depuis un an, j’étais privé de la plénitude de ma liberté. J’étais poursuivi pour des infractions infamantes à mon égard et le juge vient de me laver de tout soupçon. Je suis donc totalement heureux, même si mon bonheur est restreint, parce que ce bonheur ne sera total que si le président Laurent Gbagbo, pour lequel je porte la parole, recouvre sa liberté et la place qui est la sienne. Il y a un innocent à La Haye depuis pratiquement deux ans et qui est privé de sa liberté. Pour cela, ma joie est limitée, elle est restreinte».
Pour l’ex-ministre du Budget de Laurent Gbagbo, c’est clair. Il est poursuivi par les autorités ivoiriennes à cause de ses opinions politiques : «La justice ivoirienne dit qu’en tant que ministre du Budget de Côte d’Ivoire, je suis allé avec des hommes armés, braquer des banques. Ce n’est pas un détournement. Ils disent que je suis allé braquer pour prendre 380 milliards de FCFA dans les banques ivoiriennes, y compris la BCEAO. On me poursuit pour braquage. Je n’ai pas détourné d’argent, encore moins braqué, mais on me poursuit pour un braquage. A partir du moment où, et c’est ce que nous disons tous les jours, le juge ghanéen dit que tous ces procès sont politiques, donc nous sommes poursuivi pour notre opinion politique. Je ne peux donc pas faire confiance à une justice qui poursuit ses citoyens pour des questions politiques. Pour moi, quand la justice ivoirienne va montrer sa crédibilité et son sérieux vis-à-vis de ses propres citoyens, j’aurai alors beaucoup de respect pour cette justice et je pourrai aller répondre que je ne me reproche rien. Mais, jamais je n’accepterai d’être poursuivi pour des questions d’opinion politique», a martelé Koné Katinan sur les ondes de la radio mondiale.

Catherine Balineau